Billankoursk, petit coin de Russie aux portes de Paris
Il y a 100 ans, lors de la révolution russe, des familles venues de toute la Russie ont trouvé refuge aux portes de Paris, à Boulogne-Billancourt, dont un quartier avait été rebaptisé symboliquement Billankoursk. Il reste encore aujourd'hui des traces de ces hommes et de ces femmes.
Face aux attaques des rues et des pelleteuses, les usines Renault ont cédé la place. Il ne reste aujourd'hui que quelques morceaux de façade de la régie, et de rares immeubles ouvriers.
Seuls certains indices rappellent la présence des milliers de Russes qui ont transformé dans les années 30 Billancourt en Billankoursk. Cachée derrière des immeubles de standing, Xénia veille sur la petite église orthodoxe de la ville. À 83 ans, elle tient à entretenir la mémoire de ses compatriotes.
30 000 Russes embauchés
Beaucoup travaillaient à 500m de là, chez Renault. Au pied de l'usine, le cyrillique s'affichait sur tous les murs. Grand consommateur de main d'oeuvre, le constructeur automobile va embaucher successivement 30 000 Russes.
Des hommes cultivés, des officiers, parfois même des princes vont s'activer sur les chaînes de fabrication. Pourtant, un signe les différencie des autres ouvriers : la cravate. Après-guerre, les Russes de Billakoursk ouvrent alors leurs valises définitivement. Ils savent que leur passage en France est plus qu'une escale temporaire.
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