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Marseille. La mère du bébé retrouvé mort dit avoir été violée

La mère du nourrisson retrouvé mort dans un immeuble de la ville, dimanche, est passée aux aveux. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La macabre découverte a été faite dans un appartement de cet immeuble de la rue Jeanne de Chantal, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 20 août 2012. (GOOGLE STREET VIEW)

FAITS-DIVERS - Une femme de 33 ans placée en garde en vue lundi 20 août après la découverte du corps d'un bébé dans un immeuble de Marseille (Bouches-du-Rhône), a reconnu avoir étranglé l'enfant après l'avoir mis au monde, a annoncé mardi le procureur Jacques Dallest.

"Le 15 août, elle accouche vers 5h30 dans les toilettes. Elle étrangle le bébé et coupe avec ses mains le cordon ombilical, puis va dans la salle de bains mitoyenne et jette le nouveau-né dans une gaine technique à partir d'un fenestron", a détaillé Jacques Dallest. Le cadavre du nourrisson, un garçon de 3,5 kg né viable, a été découvert dimanche soir en état de décomposition par des habitants de l'immeuble, "alertés par l'odeur nauséabonde".

La mère assure que l'enfant est né à la suite d'un viol

Lundi, la mère s'est présentée avec son mari aux services de police. Très vite, elle a expliqué aux enquêteurs de la brigade des mineurs de la Sûreté départementale qu'"elle aurait été violée lors d'une période d'errance qui remonte à la fin de l'année dernière, au cours de laquelle elle avait quitté le domicile conjugal". Elle a affirmé avoir été abordée par deux individus, sans donner de détails sur les circonstances. De ce viol, pour lequel elle n'a pas déposé plainte, "un enfant aurait été conçu dont elle aurait refusé la venue au monde au point de cacher son état de grossesse à son mari en mettant en avant des problèmes physiques, intestinaux, pour expliquer son ventre gonflé".

Egalement placé en garde à vue, son conjoint, un Algérien de 36 ans, boulanger de profession, était au travail au moment du drame. "Il se doutait que sa femme, de corpulence normale, était enceinte mais sans vraiment l'admettre", a relevé Jacques Dallest, précisant que le voisinage s'était rendu compte de sa grossesse. "On a un peu de mal à comprendre pourquoi elle en est réduite à cette extrémité alors qu'elle vit dans des conditions très correctes. C'est un appartement bien entretenu, un couple sans grandes ressources mais pas désocialisé."

Le mari devrait être remis en liberté

Les deux enfants du foyer, une fille de 12 ans issue d'une précédente union de la mère et un autre de 5 ans, étaient bien traités. La mère sera déférée mercredi matin devant un juge d'instruction pour "homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans". Un crime pour lequel elle risque la prison à perpétuité. Son mari devrait quant à lui être remis en liberté, ce qui n'exclut pas des poursuites ultérieures pour "non-assistance à personne en danger, non-dénonciation de crime ou complicité d'homicide".

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