Comment les soignants surmontent le stress post-Covid
Mobilisés contre le virus pendant des mois, les infirmiers et les médecins libéraux tentent de retrouver un peu de sérénité. Malmenés par la crise santiaire, certains ont éprouvé le besoin de prendre du recul, le temps de mettre des mots sur ce qu'ils ont vécu.
Parce qu'elle a été victime de "burn-out" alors qu'elle exerçait encore le métier d'infirmière libérale, Florence Ambrosino a proposé à ses anciens collègues soignants, à l'issue du confinement, une formation dédiée au stress post-traumatique.
Une formation spéciale "Covid-19"
Florence Ambrosino n'exerce plus le métier d'infirmière depuis quelques années déjà. Aujourd'hui responsable pédagogique innovante h2media.fr (auteure du Guide de l'infirmier(ère) en pratique avancée : éditions Vuibert), elle connaît bien le syndrôme de surinvestissement, l'envie de faire au mieux, d'aller jusqu'au bout de sa mission. A l'écoute de la communauté des soignants, elle a su très vite que certains d'entre eux auraient besoin d'aide. L'épuisement de la profession à la sortie de la crise sanitaire était prévisible, c'est pour cela qu'elle a proposé en un temps record ce module pédagogique, complet et ludique, agrémenté de vidéos et de questionnaires à choix multiples. La formation "Repérages et prise en charge des pathologies des professionnels de santé", disponible sur le site agencedpc.fr. Elle a été élaborée à quatre mains, à distance, avec la collaboration d'une psychologue.
Un contenu exhaustif
Christine Vincensini, préventeur spécialisé en risques psychosociaux, a apporté son regard et son expérience à ce projet dans lequel elle s'est particulièrement investie. Depuis le début de la crise sanitaire, la jeune femme est restée au plus près des soignants en milieu hospitalier. Elle connaît parfaitement bien les effets dévasteurs du burn-out. L'objectif du binôme infirmière/psychologue est de permettre de prévenir la dépression, la chute, grâce à ce module pédagogique. L'épuisement au travail, un sujet encore tabou et qui pourtant affecte chaque année des centaines d'infirmiers et de médecins.
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