Loire : les habitants de Crémeaux manifestent contre une réglementation qui interdit les phamarcies dans les villages

Une banderole sur l’autoroute, pour rouvrir la pharmacie d’un village. Pour le maire de Crémeaux (Loire), c'est la dernière manière d’interpeller le président Emmanuel Macron. Dans le village de 900 habitants, il y a une poste, une épicerie, mais plus de pharmacie. “Depuis mars 2021, les rideaux sont tirés”, dit Didier Poncet. Les habitants sont écœurés. Ils ont manifesté, lundi 26 juin dans la soirée. Depuis 2018, il faut au moins 2 500 habitants pour avoir une pharmacie.  

13 kilomètres de route pour un médicament 

Cette règle doit garantir une bonne répartition sur le territoire, mais les habitants la voient comme une injustice. “Quand on habite en campagne, on se sent isolés”, détaille une riveraine. La situation est paradoxale alors que la commune a un médecin, des infirmiers, et même des kinés. Pour les habitants, il faut rouler plus de 13 kilomètres pour aller chercher des médicaments.   

À 20 kilomètres de là, à Pouilly-les Nonains (Loire), une autre pharmacie s’apprête à disparaitre. Isabelle Demeure-Besson tient l’officine depuis 30 ans, dans cette commune de moins de 2 500 habitants. Elle part à la retraite vendredi 30 juin, mais n’a trouvé aucun repreneur. Les clients regrettent cette fermeture. “Cela va avoir des conséquences”, craint une habitante.