Mont-Blanc : le toit de l'Europe a perdu près d'un mètre en quatre ans
En quatre ans, le Mont-Blanc a rétréci de près d'un mètre. Cela peut paraître minime comparé aux 4 807 mètres du massif. Mais pourquoi le toit de l'Europe se tasse-t-il ? Le phénomène est observé depuis plusieurs années.
Sa silhouette majestueuse et ses pentes immaculées ont fait du massif du Mont-Blanc un sujet de fierté nationale. Point culminant des Alpes, le toit de l'Europe fait l'objet de mesures actualisées tous les deux ans. Ce mercredi 29 septembre, les derniers chiffres étaient attendus avec fébrilité. Verdict : 4 807,8 mètres. C'est 92 centimètres de moins que lors des précédentes mesures.
La question du réchauffement climatique n'est pas tranchée
Pour parvenir à ce résultat, des géomètres ont réalisé toute l'ascension du Mont-Blanc, puis passé plus de trois heures à son sommet. Avec des balises GPS et des instruments très précis, les spécialistes ont pu réaliser des dizaines de milliers de mesures. Ils observent ainsi une baisse de l'altitude du massif. Le Mont-Blanc mesurait 4 810,4 mètres en 2001, puis 4 808,7 en 2017. Sa hauteur continue de baisser. Le niveau du sommet fluctue car il dépend de l'épaisseur des neiges éternelles. Sur l'impact du réchauffement climatique, la question n'est pas encore tranchée. "Aujourd'hui, les (nouvelles mesures, NDLR) interpréter pour faire du catastrophisme climatologique, c'est une mauvaise idée", estime le géomètre Jean Des Garets.
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