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Vidéo Dans l’Ain, cette boulangerie se bat pour leur employé menacé d’expulsion

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Mory Mara est un jeune guinéen de 20 ans, boulanger dans l’Ain. Il est menacé d’expulsion. Ses collègues se battent afin qu’il obtienne son titre de séjour, et puisse vivre en France. Brut les a rencontré.
VIDEO. Dans l’Ain, cette boulangerie se bat pour leur employé menacé d’expulsion Mory Mara est un jeune guinéen de 20 ans, boulanger dans l’Ain. Il est menacé d’expulsion. Ses collègues se battent afin qu’il obtienne son titre de séjour, et puisse vivre en France. Brut les a rencontré. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Mory Mara est un jeune guinéen de 20 ans, boulanger dans l’Ain. Il est menacé d’expulsion. Ses collègues se battent afin qu’il obtienne son titre de séjour, et puisse vivre en France. Brut les a rencontrés.

Il y a 15 jours, on a reçu ce fameux courrier de la préfecture nous demandant de mettre un terme à son contrat et nous laissant 15 jours pour avoir notre avis, un droit de réponse”, explique Frédéric Peuillon, gérant de la boulangerie Lou Pan, à Bourg-en-Bresse, dans l’Ain. Il est l’employeur de Mory Mara, jeune boulanger de 20 ans, d’origine guinéenne. Depuis 2021, il est menacé d’expulsion du territoire français. Mais ses collaborateurs ne veulent pas laisser passer cela. “On voudrait l’embaucher définitivement, qu’il puisse s’établir en France, avoir des papiers, passer le permis. Voilà, faire une vie de gamin de 20 ans normale, quoi”, ajoute Laetitia Peuillon, responsable des ventes à la boulangerie.

“Les patrons ont besoin de ces jeunes”

Maintenant, ça fait bientôt 3 ans, 3 ans et demi qu’il travaille tout seul l’après-midi, qu’il gère le magasin, les cuissons, la production des croissants, la mise en place pour le lendemain pour que je puisse ouvrir, moi, le magasin”, détaille Rémi Panettier, boulanger et collègue de Mory. “En ce moment, c’est difficile pour moi, parce que quand le métier que tu fais, ça fait 4 ans, tu te lèves dans la nuit à 4h, 2h du matin pour venir bosser et on te dit de laisser ce métier, je peux dire que c’est difficile”, pense Mory Mara.

L’absence du jeune homme pourrait vraiment mettre en difficulté la boulangerie. Mais ce n’est pas la seule entreprise dans ce cas, comme l’explique Patricia Hyvernat, présidente de Patron.nes Solidaires. “Les producteurs, les artisans, les patrons ont besoin de ces jeunes. Les faire partir dans leur pays ne va pas régler du tout le problème, parce que, effectivement, ils vont devoir partir mais bien d’autres vont arriver parce qu’il y a des tremblements de terre, parce qu’il y a de plus en plus de misère dans les pays lointains et que ces jeunes vont venir, vont revenir ou d’autres vont arriver. Et qu’il va falloir les accompagner. On ne peut plus du tout les ignorer, il va falloir les accompagner.”

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