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Au 2e jour de manifestation contre l'exploitation du gaz de schiste, José Bové a appelé à manifester devant l'Assemblée

José Bové participait à une manifestation qui a réuni 8.000 personnes selon les organisateurs, 4 ou 5.000 selon la gendarmerie, à Nant (Aveyron), sur les contreforts du Larzac.Le premier ministre François Fillon a annoncé un moratoire sur le gaz de schiste mais les contradicteurs réclament une annulation pure et simple des projets d'extraction.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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José Bové à la manifestation contre l'exploration du gaz et de pétrole de schiste, le 17 avril 2011, à Nant (Aveyron) (AFP/ERIC CABANIS)

José Bové participait à une manifestation qui a réuni 8.000 personnes selon les organisateurs, 4 ou 5.000 selon la gendarmerie, à Nant (Aveyron), sur les contreforts du Larzac.

Le premier ministre François Fillon a annoncé un moratoire sur le gaz de schiste mais les contradicteurs réclament une annulation pure et simple des projets d'extraction.

Nant, dans le Larzac, pays de José Bové, a donné son nom à un permis délivré par le gouvernement permettant la recherche de gaz de schiste, avec l'aval de Jean-Louis Borloo quand il était ministre de l'écologie.

L'appel
"Cette journée de mobilisation est en train de (...) changer la donne", a dit M. Bové, "je suis sûr que tous les ministres savent ce qui est en train de se passer à Nant, je suis sûr que tous les députés nous observent".

"Je suis sûr que, le 10 et le 11 mai, ils ne pourront pas faire comme si cette mobilisation n'avait pas existé", a-t-il dit en évoquant l'examen du texte de loi par l'Assemblée nationale.

"Donc je vous appelle à rester mobilisés. Je vous appelle, pourquoi pas, à vous rendre devant l'Assemblée nationale les 10 et 11 mai. Pourquoi ne pas être nombreux, représentants de tout le territoire, à être là au pied de l'Assemblée nationale pour dire: nous resterons devant vous jusqu'à ce que vous ayez voté l'abrogation (...) Le peuple doit être devant l'Assemblée pour que les élus tiennent promesse".

Faire pression sur le législatif
La loi devra être "sans aucune ambiguïté" et stipuler clairement le rejet des techniques d'exploration par fracturation hydraulique, l'une des grandes causes de préoccupation causées par la recherche de gaz de schiste, a-t-il ajouté.

Même avec l'abrogation des permis d'exploration déjà délivrés, selon lui, il faudra rester mobilisé pour la réforme du code minier, qui est "archaïque" puisqu'il date de 1956 et qui ne contient aucune disposition sur la protection de l'environnement et de l'eau ou sur la consultation des populations.

Le gouvernement, face à la levée de boucliers suscitée par les projets d'exploration de gaz et de pétrole de schiste, a décidé l'examen en urgence d'une proposition de loi modifiant le code minier, qui instituera de nouvelles procédures de consultation du public avant la délivrance des permis de recherche.

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