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Après avoir interrogé les trois prévenus, la cour d'appel de Paris entend cette semaine trois témoins importants

L'audience de lundi est la dernière occasion pour l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, le mathématicien Imad Lahoud et l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, d'exposer leurs idées ou de contester les accusations qui sont portées contre eux.
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Cour appel où se déroule le procès Clearstream, avril 2011 (AFP. B.Langlois)

L'audience de lundi est la dernière occasion pour l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, le mathématicien Imad Lahoud et l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, d'exposer leurs idées ou de contester les accusations qui sont portées contre eux.

Dominique de Villepin a réaffirmé lundi devant la cour d'appel de Paris n'avoir jamais rien cherché à "occulter" à Nicolas Sarkozy lors de l'explosion du scandale Clearstream. En juillet 2004, lorsque l'affaire éclate dans la presse, "je convoque le général Rondot", qui enquête sur le dossier depuis 2003 et "lui demande de se rapprocher de la DST et de lui dire tout ce qu'il savait", a expliqué l'ancien Premier ministre.

Rien n'a été caché à Nicolas Sarkozy, "il n'y pas alors de ma part de volonté d'occultation ou d'omission de quoi que ce soit", a assuré l'ancien Premier ministre. "Il y a eu transparence au sein de la maison." Une version confirmée par l'ancien patron de la DST, Pierre de Bousquet de Florian, entendu comme témoin par la cour.

C'est la dernière journée où la cour d'appel de Paris, présidée par Christiane Beauquis, décortique la dénonciation calomnieuse qui consista en 2003-2004 à ajouter des noms de personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy, sur des listings bancaires, afin de faire croire qu'elles trempaient dans de sombres affaires mafieuses.

Après avoir consacré deux jours au témoignage du général Philippe Rondot, la cour d'appel entendra lundi Alain Juillet, qui fut haut responsable de l'intelligence économique auprès du gouvernement sous l'autorité de Dominique de Villepin, puis l'ancien patron de la DST, Pierre de Bousquet de Florian. Ensuite, le juge Renaud van Ruymbeke prendra la relève.

Contacté en avril 2004 par Jean-Louis Gergorin, il avait ensuite reçu plusieurs envois anonymes, qu'il savait venir de l'industriel, où figuraient les fameux listings falsifiés, ainsi que des courriers dénonçant un vaste complot international. Le juge avait alors placé en garde à vue Philippe Delmas, un responsable d'Airbus rival de Jean-Louis Gergorin dont le nom figurait dans les listings. Mais bien vite, le magistrat instructeur avait lâché l'affaire, réalisant que les listings n'étaient qu'une supercherie.

Mercredi matin débutera le ballet des parties civiles, avec l'audition notamment de Philippe Delmas, ainsi que du journaliste Edwy Plenel et du magistrat Gilbert Flam. Le reste de la journée, ainsi que jeudi après-midi, seront consacrées aux plaidoiries des parties civiles.

Réquisitoire prévu le 23 mai. Fin du procès le 26 mai.

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