Cet article date de plus de treize ans.

Air France, Airbus et la DGAC testent le premier vol commercial "vert".

Ce vol "vert" doit réduire de 50% les émissions de CO². Les passagers n'ont appris qu'à l'embarquement qu'ils allaient expérimenter un tel vol.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
L'avionneur Airbus qui a été choisi pour ce test. (PASCAL PAVANI / AFP)

Ce vol "vert" doit réduire de 50% les émissions de CO². Les passagers n'ont appris qu'à l'embarquement qu'ils allaient expérimenter un tel vol.

Le vol AF6129 entre Toulouse et Paris fait office de premier essais en terme de "vol écologique". En effet, les spécialistes de l'aviation se sont aidés de trois leviers pour réaliser un vol "vert". Le poids de l'avion, l'utilisation de 50% de biocarburants issus d'huiles usagées mélangés à 50% de kérosène traditionnel et l'optimisation des trajectoires de l'appareil permettront de réduire considérablement les émissions de CO², comme l'a expliqué Bertrand Lebel, directeur général adjoint au développement durable chez Air France.

Le poids de l'avion a été réduit grâce à des sièges pesant 5 kilos de moins que la normale, mais aussi grâce à des meubles à bord, de la moquette et même des gobelets en plastique.

L'avion devait aussi suivre une trajectoire sur mesure: "pour consommer moins de carburant, il faut monter le plus régulièrement possible, sans palier intermédiaire" et descendre de la même façon, a détaillé Maurice Georges de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

En allure de croisière, l'A321 va se fixer à environ 11.000 mètres, l'altitude normale d'un long-courrier et emprunter la route la plus courte possible. Les contrôleurs vont "intégrer" ce vol précurseur dans les 500 autres vols simultanés qui tournent en permanence dans le ciel français. A grande échelle, ce serait un casse-tête de dessiner de telles trajectoires pour les 10.000 vols quotidiens en France, selon les experts. "C'est un enjeu", a reconnu M. Georges.

Il serait également difficile de généraliser les biocarburants, car ils "ne sont pas à une étape de maturité industrielle", a souligné de son côté M. Lebel qui a admis qu'il s'agissait avant tout d'un vol destiné à faire de la pédagogie et à sensibiliser.

Interrogé pour savoir quand de tels vols pourraient être mis en place sur une liaison commerciale, M. Lebel n'a pu donner de date, tant le problème de la production de biocarburants restait épineux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.