A partir de mercredi, l'éclairage va être progressivement éteint sur 13O kilomètres de voies rapides en Ile-de-France
C'est ce qu'a annoncé lundi la Direction départementale des routes d'Ile-de-France (DIRIF) affirmant que cette mesure permettrait de baisser les dépenses en électricité de 40% tout en assurant qu'elle aurait des effets positifs sur la sécurité routière.
Premier axe concerné : le tronçon ouest de l'A86, compris entre les autoroutes A15 et A14.
D'ici l'été, une dizaine d'autres portions routières seront éteintes à leur tour dans le sud de la capitale et l'extinction est prévue au cours des mois suivants sur des sections de rase campagne de l'A13 ou de la N118.
Jusqu'à présent, l'absence d'éclairage n'avait été expérimentée que sur une seule autoroute en France: l'A16, dans le nord, qui relie Boulogne-sur-Mer à la Belgique, est privée de lumière depuis novembre 2006, l'Etat et la Région n'étant pas parvenus à se mettre d'accord sur le règlement de la facture d'électricité.
Les gestionnaires du réseau francilien s'appuient, quant à eux, sur l'expérience involontaire de l'A15, privée de lumière depuis 2007 par des vols de câbles de cuivre sur des lampadaires.
Le nombre d'accidents et de victimes y est "en baisse de plus de 30% et on n'a relevé aucun tué sur cette portion depuis octobre 2008", selon la DIRIF. Les véhicules roulent moins vite et les conducteurs sont plus vigilants.
"Nous allons observer, pendant un an, les sections nouvellement éteintes avant de déposer définitivement les candélabres et y renforcer la signalisation", explique le directeur des routes d'Ile-de-France, Gérard Sauzet, dans un entretien au Parisien.
"Nous continuerons à éclairer les zones fortement urbanisées, les tunnels, les zones où alternent tunnels et sections découvertes, comme sur l'A86, les échangeurs et aussi, pour des raisons de sécurité publique, quelques points singuliers comme l'A1 entre Roissy et la Porte de La Chapelle, où les vols à la portière sont fréquents", précise M. Sauzet.
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