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Echirolles. La police de La Villeneuve "en pyjama face à la délinquance"

Alors que Manuel Valls a annoncé la création prochaine d'une zone de sécrurité prioritaire, un syndicaliste déplore la baisse des effectifs à Grenoble depuis 2010. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une interpellation dans le quartier de La Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble (Isère), le 2 octobre 2012, dans l'enquête sur le meurtre de Kevin et Sofiane. (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

ECHIROLLES - La question des moyens alloués à la police dans le quartier de La Villeneuve, où se sont produits vendredi les meurtres de Kevin et Sofiane, commence à faire polémique. Alors que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé mardi 2 octobre la création prochaine d'une zone de sécrurité prioritaire dans ce quartier de la banlieue de Grenoble, un syndicaliste déclare que la police nationale est en "pyjama face à la délinquance" grenobloise.

Pour Daniel Chomette, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police, "on se retrouve en deçà des effectifs que nous avions au moment des événements de La Villeneuve", lorsque ce quartier avait connu trois nuits de violents affrontements en juillet 2010.

"Huit policiers de moins qu'en 2010"

Après les émeutes de 2010, 42 fonctionnaires de police et adjoints de sécurité supplémentaires avaient été affectés sur l'agglomération grenobloise, rappelle-t-il. Mais "ces renforts ont fondu comme neige au soleil et on se retrouve avec huit policiers et gardiens de la paix de moins par rapport au 1er juillet 2010", ajoute le syndicaliste.

Contactée par l'AFP, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Selon le syndicaliste, "il arrive qu'il y ait parfois, à certaines heures de la semaine, une seule patrouille de deux fonctionnaires pour assurer la sécurité des Grenoblois. Est-ce que vous pensez que c'est normal ?". Seule consolation : la police a, selon lui, "encore la chance de pouvoir aller partout, avec certaines précautions certes. Il n'y a pas de zone de non-droit" à Grenoble, insiste-t-il.

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