"23,6 millions de francs, dont 20 millions en espèces, auraient alimenté sans explication la campagne de M. Balladur"
C'est ce qu'écrit "" citant des "témoignages et documents recueillis ces derniers mois par la Division nationale des investigations financières (Dnif)".
Le journal écrit que "l'instruction met à mal la défense de l'ancien premier ministre", candidat malheureux à la présidentielle de 95.
L'article du "Monde", signé Gérard Davet et Fabrice Lhomme, s'interroge longuement sur l'origine de "versements en espèces, qui s'élèvent officiellement à un peu plus de 15 millions de francs" ainsi que sur la disparition de documents des archives du conseil constitutionnel, chargé de vérifier les comptes de campagne des candidats à la présidentielle.
Ce n'est pas la première fois que des informations circulent sur les comptes de campagne d'Edouard Balladur en 1995.
Un témoignage à charge
Le quotidien fait aussi état d'un témoignage d'un ex-député RPR, René Galy-Dejean qui affirme avoir été contacté par M. Balladur avant d'être entendu par les juges en charge du dossier. "Non satisfait d'avoir menti devant la représentation nationale pour s'expliquer sur le financement de sa campagne présidentielle de 1995 alors qu'il apparaît que des fonds illicites ont servi à la financer, M. Balladur se prête maintenant à des pressions sur un témoin capital au point de lui proposer les services d'un avocat et de dicter sa défense", indique Me Olivier Morice, qui défend les familles des victimes de l'attentat de Karachi.
Dans le dossier de Karachi, l'avocat des victimes cherche à savoir si une affaire de rétro commissions pourrait être à l'origine de l'attentat.
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