172 des anciens salariés de l'usine de connectique de Villemur-sur-Tarn "n'ont toujours pas retrouvé d'emploi"
172 des anciens salariés sur les 280 licenciés lors de la fermeture de l'usine à la fin 2009 "n'ont toujours pas retrouvé d'emploi", a indiqué le syndicat CGT vendredi.
Cet état des lieux a été dressé à la dernière réunion de la commission de revitalisation du site de Molex de la fin mai, précise le syndicat.
Le syndicat majoritaire chez les Molex demande à l'Etat et aux constructeurs automobiles de soutenir le développement de l'entreprise qui a repris le site.
La nouvelle activité de connectique automobile, créée sous le nom de VMI (Villemur-Industries) par le fonds d'investissement HIG, qui a racheté le site fermé par le groupe américain Molex, emploie 51 salariés dont 46 anciens Molex.
"En 2010, les objectifs ont été tenus", note le syndicat, tout en soulignant que "pour 2011 les 4 à 6 emplois supplémentaires prévus sont très loin des déclarations de Christian Estrosi", ministre de l'Industrie en 2009.
Pour mettre fin à 11 mois de conflit après l'annonce par Molex de la fermeture de son usine de Villemur, le gouvernement français avait obtenu en septembre 2009 la reprise partielle des activités par HIG. Christian Estrosi fixait un objectif de 50 emplois à la fin 2010 et parlait de 200 emplois ultérieurement.
Hors VMI, 62 salariés ont retrouvé un travail en CDI "mais avec une baisse de 30 à 40% du salaire", des conditions de vie et de trajet "bouleversées", ajoute la CGT. "Quant aux 172 salariés de Molex qui n'ont toujours pas retrouvé un emploi, c'est la précarité, une souffrance morale" souligne le syndicat.
La CGT rappelle que "la lutte des Molex était pour le maintien de la totalité de l'activité sur le site", et souligne que "la pérennité du site ne pourra passer que par la volonté des constructeurs et de l'Etat de maintenir et développer VMI à Villemur". L'engagement de Molex de fournir 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires par an pendant deux ans à VMI, s'achève en effet à la fin 2011.
Le syndicat relève qu'il "n'y a aucun engagement écrit de Renault et PSA pour maintenir et développer la charge chez VMI", alors que selon la commission de revitalisation "la viabilité de VMI passe par un chiffre d'affaires d'au moins 7 à 8 millions pour l'effectif actuel". "L'avenir reste incertain", ajoute la CGT, qui "mettra tout en oeuvre (....) pour que les promesses faites en 2009 soient respectées".
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