Fontainebleau : les adieux de Napoléon
Ils aiment remonter le temps. Ce matin, nous sommes en 1814. Ces passionnés jouent aux petits soldats, un peu fourbus après une nuit fraîche.
On replie le lit sur le côté pour se préparer. On a dormi là sur la paille comme à l'époque.
On n'a ni montre ni électricité. Pas de téléphone portable non plus.
L'empereur commence sa journée par une revue des troupes.
Vive l'empereur.
Les soldats, fiers, guettent une récompense de Napoléon.
Je vous ai donné votre solde hier.
Oui, je l'ai bue, 440 francs.
Appelez l'ambulance.
Très vite, ces hommes deviennent de grands enfants.
Brancardier.
A l'époque, les blessures se finissaient souvent par une amputation.
Les couteaux servaient à disséquer les chairs. Ensuite on disséquait les muscles jusque sous l'os avec un couteau arqué. Le soldat est opéré ou un morceau de bois entre les dents. Ou le grognard avec sa pipe entre les dents. Si ça pipe tombait, c'est qu'il était mort. D'où l'expression "casser sa pipe".
Ici, pas de folklore. Les uniformes sont fidèles, les gestes étudiés pour être le plus précis possible.
Les cours d'histoire m'ennuyaient car ce n'était pas ce qui m'intéressait le plus de savoir que Marignan, c'était en 1515. Tandis ce que savoir ce que mon ancêtre a pu vivre, ça c'est intéressant.
Dans sa tombe impériale, Napoléon se prépare à abdiquer. Déchu, il doit quitter son armée, il est envoyé en exil sur l'île d'Elbe.
Soldat de la vieille garde ! Je veux vous faire mes adieux.
Il laisse ses grognards orphelins. La scène est rejouée à l'identique. 200 ans après, l'émotion des soldats d'un jour est toujours présente.
Notre feuilleton est consacré, cette semaine, à un joyau de notre marine. Le Belem, le plus vieux trois-mâts en navigation, est retourné à Venise, son ancien port d'attache.
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