Finistère : situation difficile pour les producteurs d'endive
Voilà pour la situation sur place, mais intéressons-nous à la situation de ces Iégumiers bretons. Chute des cours, embargo russe, production à perte. Pourquoi une telle colère et une telle violence ? Réponse avec le portrait d'un des ces producteurs. Il n'a pas manifesté vendredi soir mais il est solidaire. Après 24 ans d'activité, il envisage de mettre la clé sous la porte.
Michel, producteur d'endives du Finistère, n'a pas été surpris par les actions violente a Morlaix ce week-end. Il craint lui aussi pour l'avenir de son exploitation. La crise met les nerfs à vif et rend les producteurs solidaires.
Cela ne peut que se comprendre, c'est compliqué et difficile. Quand on est à bout, on peut peut être se retrouver dans actions rudes.
Il fait pousser depuis 24 ans des endives. La production bretonne n'a cessé de baisser, elle a été divisée par 4 à cause de la concurrence "déloyale" européenne Les prix aussi s'effondrent.
Si on continue comme ça, c'est la dernière année pour beaucoup de producteurs. A 15 centimes d'euro de perte par kg, faites vos calculs.
30.000 euros de perte cette année.
Là, ce sont des factures pour l'entretien du matériel.
Les factures mettent la trésorerie dans le rouge. Les normes administratives et environnementales rendent les légumes bretons moins compétitifs sur les marchés.
Il faut qu'on ait les mêmes normes que nos concurrents directs. Ils sont sur les mêmes marchés que nous mais pas avec les mêmes contraintes.
Michel s'inquiète pour l'avenir de son fils, qui doit reprendre la ferme après des études agricoles.
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