Filières djihadistes : les étapes vers la radicalisation armée
Chaque profil est singulier, mais les cas de radicalisation se mutiplient. Comment l'expliquer? Combien basculent ainsi, en Syrie notamment.
Mohamed Merah, auteur meurtres. Les frères Bons, 2 Toulousains convertis, tués en Syrie. Aujourd'hui, Mehdi Nemmouche. Point commun entre ces jeunes Français, un islamisme radical qui passe par l'action armée. La plupart ont d'abord été des délinquants et tous ont des parcours de globetrotters dans des pays en guerre ou des camps d'entraînement au Jihad. Surtout, il y a cette capacité à frapper seul.
C'est ce que l'on a pu appeler à une certaine époque le "loup solitaire". Celui qui a été aguerri, qui a participé à des combats, qui a appris le maniement d'armes et qui revient sans cible précise, si ce n'est passer à l'action.
700 jihadistes français se seraient déjà rendus en Syrie, 250 s'y battraient toujours. La plupart ont été identifiés et fichés. Mais la police ne peut intervenir préventivement que si un suspect s'apprête a commettre un attentat ou soutient ouvertement un groupe terroriste. Dans le cas de Mehdi Nemmouche, rien de cela n'a été décelé à temps.
Voilà pour ces éléments. Bernard Cazeneuve, comment expliquez que ce jeune Français fanatisé soit passé entre les mailles du filet? C'est encore un aveu d'échec, comme lors de l'affaire Merah?.
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