Feuilleton 5/5 : "Les ailes de l'Europe"
Suite et fin de notre feuilleton dans les étapes de fabrication de l'A380, le géant d'Airbus. Aujourd'hui, inspection générale. Dernière phase importante : la livraison aux compagnies aériennes avec une transaction secrète et minutée.
Les experts en marche sur le tarmac du site d'Airbus à Hambourg dernière grande visite de l'avion pour vérifier que tous les problèmes ont été réglés. Philippe, qui suit la construction depuis 9 mois, a été rejoint par ses collègues venus de Paris dont Bruno, le chef.
On l'a changé.
C'est super.
Pour observer certaines parties, il faut utiliser un élévateur conçu spécialement pour les dimensions de l'A380.
Je voudrais voir les ailerons horizontaux, la dérive et le pot d'échappement.
24 mètres de haut, l'équivalent d'un immeuble de 6 étages, 80 mètres d'envergure, un record même pour ces habitués cela reste impressionnant.
Tout les gens qui font ce métier sont des passionnés, moi y compris, on ne se voit pas faire autre chose.
Pour entrer à l'intérieur, chaussons obligatoires.
Il y a 16 portes. On vérifie les ouvertures et fermetures.
16 portes, deux étages, deux escaliers et un salon, l'aménagement est choisi par chaque compagnie de la moquette aux couleurs des sièges selon les quatre classes. Nos experts passent l'ensemble au peigne fin, y compris les luxueux sièges de la première. L'inventaire se poursuit tard dans la journée. Les réacteurs sont emmitouflés pour la nuit. Dans les bureaux d'Airbus, nous assistons à une réunion secrète. A gauche, la compagnie, à droite, le constructeur, avec cette signature, Bruno prend réception de l'avion. Il reste un ordre à donner celui du paiement.
Le prix d'un avion reste confidentiel. C'est le fruit de longues négociations entre Airbus et les compagnies.
Des négociations qui permettent de baisser le prix de base à 300 millions d'euros.
Le client a accepté l'avion et procède au transfert de fonds.
Silence pesant. Les minutes s'écoulent.
Allo Patrick, merci beaucoup. On va procéder au transfert de l'avion.
Les millions empochés, la réception en grande pompe peut commencer, tapis rouge, ruban. Applaudissements.
Désormais ce sont eux les maîtres à bord. C'est le 9e A380 de la compagnie.
C'est comme une voiture neuve mais en mieux.
Mesdames, messieurs, je m'appelle Alexandra Martineau, je suis votre chef de cabine principale. Le commandant monsieur Bosc, monsieur Arnaud et l'ensemble de l'équipage ont le plaisir de vous recevoir à bord de ce nouvel Airbus.
L'appareil s'envole vers sa maison Roissy Charles de Gaulle à bord les salariés de la compagnie chargés du suivi de la construction. Pour eux, mission accomplie.
Je compare ça à la gestation d'un enfant. On le voit qui avance dans son processus de fabrication. Quand il fait son premier vol, c'est merveilleux.
Dans quelques jours, les 516 sièges seront occupés par les premiers passagers.
"Les ailes de l'Europe", un feuilleton signé Julien Duperray, Dominique Bonnet, Florian Le Moal, Karim Aneth.
On vous emmène à Nice, à la découverte des fameux pointus. Des petites barques très colorées qui auraient pu tomber en désuétude, mais que des passionnés restaurent et font naviguer. De jolies taches de couleur sur la Méditerranée.
Nous sommes à bord d'un monument, l'emblème de la pêche en Méditérannée. Un pointu de 70 ans complètement rénové par son propriétaire. Dès la sortie du port, cap au large pour une visite à un passionné.
Tout seul, il sort avec son pointu, c'est le calme. Et puis voilà, il fait sa petite pêche.
Ces bateaux de pêche, pointus, qui flottent comme des bouchons, sont devenus des objets de plaisir pour les plaisanciers lassés par les coques plastiques de bateaux modernes. Dans le port de Nice, ils redessinent avec leurs couleurs vives la carte postale d'une Côte d'Azur rêvée.
C'est une poésie du paysage, c'est d'une coloration si riche, c'est une merveille.
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