Feuilleton 5/5 : "De la vigne à la table"
Suite et fin de notre feuilleton. Depuis le début de la semaine, on s'intéresse aux foires aux vins. Certains amateurs éclairés n'achètent que les meilleures bouteilles. C'est un investissement, comme pour ce client qui a déboursé 3.000 euros pour 10 bouteilles. D'autres sont plus presses et ils achètent sur internet. évidemment, sans dégustation. Il y a de bonnes et de mauvaises surprises.
Sur la colonne de droite, ce sont les ventes actuellement en cours.
Les offres de la foire viennent d'apparaître sur le site. Les internautes sont déjà au rendez-vous.
On a une belle fréquentation.
La vente des vins en ligne est un marché florissant. Impossible pour Cyril d'échapper à ce rendez-vous annuel.
La foire aux vins, c'est un point d'accès plus facile. Cela permet de conquérir de nouveaux clients.
Les petits budgets aussi.
Oui, la foire aux vins commence à 5 euros avec un joli Côte du Rhône. Dès 5,10 ou 15 euros, on trouve de très jolies choses.
3 fois plus de visiteurs en cette première journée : un record.
On est dans l'un des entrepôts où sont stockés une partie des vins. Certains a l'unité, d'autres sous forme de palette. Les commandes sont préparées ici dans des coffrets isothermes, résistants. Ils sont ensuite envoyés aux clients en France et en Europe.
Quelle est la différence avec les autres foires aux vins.
C'est notre capacité à proposer les millésimes récents mais aussi ceux à maturité, prêts à boire.
Une semaine plus tard, le stock de certaines références est épuise. Les vins de 2009 et 2010, de 10 à 30 euros ont fait un carton. Alexandre préfère toucher les flacons avant de les acheter. Pour son fils, il s'agit de ne pas tomber avec les bouteilles. Il s'est offert en hypermarché une dizaine de crus de renommée.
On va faire le petit classement, le Château Margaux on va le mettre Le Cheval Blanc 2003, je la garde pour toi. Une deuxième à toi, Château Palmer 2003.
Pour ce passionne, avoir une bonne cave est essentiel.
Elle est très humide, les bouchons s'ouvrent beaucoup. Le va-et-vient de l'air se fait bien. C'est idéal pour conserver le vin.
Son stock est répertorié sur ordinateur, il optimise ainsi l'année de dégustation. Pas question d'ouvrir ses vins avec n'importe qui.
Des gens n'y connaissent rien, on met une bouteille à 10 euros. Cela reste des vins de qualité mais ce ne sont pas grands crus.
Un Français sur 2 cherche de petits joyaux dans les foires aux vins. Chacun peut y trouver son compte, il y en a pour tous les budgets. Il faut fouiner sans se laisser déborder par les offres alléchantes. Une aubaine pour la grande distribution, elle réalise un demi milliard de chiffre d'affaires, jusqu'à un tiers de ses ventes annuelles. Entre les foires aux vins et ses vignes dans les côtes de Blaye, Jacques va-et-vient avec un oeil sur les vendanges qui approchent.
Les foires aux vins sont précoces, les vendanges sont tardives. On a fait des prélèvements, on est aux alentours de 11 degrés, des acidites de 5, donc ce n'est pas encore mûr. Si le temps se maintient, on aura une belle récolte même pour le rouge. Les blancs, c'est acquis.
Une promesse de millésime à découvrir l'an prochain. Peut-être à la foire aux vins de 2014, Jacques compte bien continuer sa collaboration avec la grande distribution.
"De la vigne à la table", un feuilleton signé Laurence Decherf, Frederic Faure et Arnaud Gidon.
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