Feuilleton 4/5 : "Suivez le cirque"

Depuis le début de la semaine, on suit le cirque Pinder. L'équipe n'a pas le temps de se laisser aller avec 350 lieux visités par an.

Ilyaeudela.

Il y a eu de la casse sur la route.

C'est l'embrayage. Il faut le changer.

Du coup, la cantine des ouvriers est arrivée en retard.

On l'a remorquée avec l'atelier mécanique.

Il faut trouver les pièces maintenant. J'ai une demi-journée pour les faire venir ici.

Aujourd'hui, Nicolas ne va pas chômer.

C'est la vérité du cirque.

Ce sont aussi les impératifs de Frédéric. Le chauffage d'une éléphante, c'est son obsession ce matin.

Ce n'est pas le moment de le faire. C'est le travail, il ne faut pas se fâcher. Ils vont apporter le chauffage. On n'est pas des magiciens.

Cela fait partie de ces jours un peu chagrin, même pour Monsieur Loyal.

Après un voyage, il y a tout qui bouge. 14h30 le premier spectacle, puis 18h, puis on démonte, on repart.

Pas le temps de dire ouf, une ville après l'autre. Cette semaine, ils en ont fait quatre. Il faut dire que le clown roule sa bosse depuis qu'il a 16 ans.

J'aime voyager tous les jours, mais c'est long.

Deux à trois représentations par jour, un rythme de tous les diables. Au cirque, il n'y a pas de 35 heures qui vaillent. Il y en a sur qui ça glisse, la fatigue, peut-être le privilège de la jeunesse. Les acrobates de Cuba.

Ça y est, c'est le départ.

Frédéric rit quand même un peu jaune. C'est que Sophie doit rentrer chez elle jusqu'au prochain week-end. Mais avant.

C'est le petit tour du propriétaire à chaque fois.

Il invente n'importe prétexte.

On part avec la parade du cirque.

Demain, on va lui tenir compagnie, au grand dresseur de fauves.