Feuilleton 4/5 : "L'or de la Côte d'Azur"
La suite de notre feuilleton. On va continuer à célébrer le mimosa. L'événement à Bormes, c'est le Corso. Une parade avec des chars fleuris. Et puis il y a le salon "Mimosalia" qui rassemble producteurs et collectionneurs de plantes. Dans les laboratoires de Grasse, on extrait l'absolu mimosa.
A Bormes-les-Mimosas, en ce jour de salon, Gérard Cavatore est sorti de sa retraite.
Une tige droite.
On attend des centaines de personnes sur le stand du pépiniériste spécialisé en mimosa. Son fils, Julien, aura besoin d'un coup de main. Des l'ouverture, les touristes se pressent autour des plantes. Ce visiteur voudrait rapporter un peu de jaune de la Méditerranée, en Charente.
Pour moi, ça représente une plante typique des jardins du bord de mer. Voilà pourquoi je m'obstine à vouloir un mimosa qui va tenir chez moi.
Mais pas sûr que la plante originaire d'Australie s'adapte.
Si vous avez des risques de froid, essayez de le placer dans un endroit plus protégé.
Au fil de la journée, les Cavatore délivrent conseils et astuces.
Sur les trois plantés, deux sont très bien. L'un avait pris un beau développement. Puis en juillet, avec l'arrosage automatique, il est mort.
Trop d'eau sur un mimosa, c'est pas bon.
Ils ont apporté près de 50 plants d'une vingtaine de variétés pour les vendre.
Il faut compter entre 30 et 40 euros par arbuste.
J'ai pris deux mimosas. Un quatre saisons, qui fleurit de mai à novembre. Et un autre, qui fleurit en décembre-janvier.
A Grasse, Sébastien a enfin récupéré l'absolu mimosa. Direction les laboratoires du parfumeur, où sont créées les fragrances. Goutte à goutte, il rassemble des dizaines d'absolus pour fabriquer un parfum qui sera proposé aux grandes marques. Dans sa création, le mimosa a un rôle bien précis.
Le mimosa va apporter une touche naturelle au parfum, avec des nuances, un effet fleuri, vert, poudré, que l'on peut mélanger pour faire des bouquets floraux. Il se marie bien avec des notes boisées.
A la veille du grand défilé fleuri, gros arrivage de mimosas destinés aux chars.
On enlève le maximum de verdure, on garde que la fleur.
Toutes ces branches ont été ramassées dans les forêts alentour.
Il n'y en aura peut-être pas assez. Un brin de mimosa c'est tout petit.
Le chef des opérations, Olivier Rives, est président d'une association sportive et culturelle à La Londe-les-Maures. Avec 30 bénévoles, il s'est lancé dans la fabrication de l'un des 11 chars du Corso de Bormes-Ies-Mimosas. La création 2014, ce bateau de 7 m de long, autour d'un thème: la rivière du Mississippi.
Les gens vont être costumes. Des enfants seront assis dessus. Le thème sera les costumes Scarlett O'Hara et un jazz band.
17 000 fleurs sont nécessaires à la réalisation du char, pour un budget de 3800 euros. Et rien n'est laissé au hasard.
Vous faites une rangée mimosé pour alterner avec les fuchsia. On mettra au besoin un coup de sécateur.
S'il est aussi sûr de lui, c'est qu'il participe au Corso depuis plus de 30 ans.
Le défi c'est d'essayer de trouver chaque année de nouvelles idées.
Et la surprise vient parfois des autres concurrents. Dans le hangar, où 4 chars sont en fabrication, le bateau géant suscite admiration et sarcasme.
Il est un peu petit.
On a peur que ça soit juste.
Le jury sera-t-il conquis demain par l'esprit du Mississippi ? Les bénévoles vont s'activer une bonne partie de la nuit.
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