Feuilleton 3/5 : "Soif de mer"
C'est le cas pour le concepteur du maxi-catamaran, il espère vraiment des commandes et il joue gros.
Marie-Pierre a le pied marin. Ce matin, c'est sur pontons qu'elle promène ses baskets. Le Salon du Grand Pavois ouvre dans une heure.
On va voir les informations sur le bateau. Je vous laisse faire.
Il faut aller au plus simple, au moindre souci, vous m'en parlez.
Très bien, ça roule.
C'est bien organisé.
Oui, ça se voit! C'est des pros, c'est top.
Pourquoi le Grand Pavois.
C'est en référence à qu'on met dans les matures des bateaux lors d'évènements nautiques. Ce sont les petits drapeaux qu'on voit. Le drapeau est relatif a l'alphabet nautique. On demande a tous les bateaux exposés d'arborer le Grand pavois pour avoir la similitude avec le salon.
On vient pavoiser, exactement.
C'est l'heure de l'ouverture. Ce matin, il y a 237 bateaux a flots et plus de 300 dans les allées. Les premiers visiteurs ont déjà débarque.
C'est une habitude d'arriver dans les premiers jours, on peut se permettre de visiter tous les bateaux.
On est plus tranquilles.
Place aux visites. Entre 200 et 300 personnes vont s'intéresser à ce voilier pour seulement une ou deux ventes, à l'arrivée.
La stratégie commerciale est de laisser les gens libres d'aller et venir et ensuite d'entamer une discussion avec eux pour voir s'il y a un projet Si c'est une visite pour le plaisir, on le laisse tranquille. Si c'est un vrai projet, on essaie d'aller plus loin dans la conversation. Là, on a un vrai projet. C'est comme les meilleures cuisines, il faut laisser mijoter doucement. Après, c'est délicieux.
Si on achète rarement un bateau sur un coup de tête, on peut le faire sur un coup de coeur. Pour plaire, les constructeurs en mettent plein la vue. Comme avec le grand catamaran. Tout au long des états de sa fabrication à La Rochelle. Voici l'atelier de l'entreprise Fountaine-Pajot, leader mondial des catamarans de croisière. Yves de Kerangat, le directeur du site, se charge de la visite. Tout commence ici, dans ce moule géant. C'est comme faire un bateau en pâte à modeler, presque.
La construction d'un bateau en polyester, ça commence par la mise en place de tissus de verre dans le moule. C'est ce qui va constituer le pont du bateau. Tout ça sera demoule ensuite, retourne pour être assemble.
Voici la coque, les cloisons sont assemblées. Puis viennent les douches, la cuisine, le mobilier. Ce catamaran est une maison flottante.
C'est un petit rêve d'en avoir un à moi.
Vous vous imaginez où.
Naviguant sur les mers des Antilles, vivant dessus.
Certains ne font pas que rêver, ils ont les moyens de se le payer. Entre 130 et 140 bateaux sont assemblés chaque année. Plus de la moitié partiront naviguer hors d'Europe.
La Russie est un pays où on exporte pas mal, la Turquie, la Chine. Grâce à ces marches nouveaux, on a réussi à tirer notre épingle du jeu.
Sur les bateaux aussi on n'arrête pas le progrès. Il y a encore des résistants, des marins qui naviguent à l'ancienne. Daniel Henry, le régisseur du Grand Pavois vient d'en repérer.
On a vu des voiles de vieux gréement, ça nous a attire.
Ce voilier de 83 ans est classé monument historique. Le capitaine l'a baptisé "Laisse-les dire". Pourtant il n'a pas fini de faire parler.
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