Feuilleton 3/5 : "Les visages du village"

Dans notre feuilleton cette semaine, on suit un photographe singulier. Il sillonne les villages de France pour mettre en valeur leurs habitants. Chalonnes-sur-Loire va bientôt afficher ses portraits. C'est l'heure du choix et il faut garder les meilleurs clichés. La ville va aussi se transformer pour faire la fête.

Pour ces portraits géants, le photographe a mis en images Louis et Martine. Il lui reste à rencontrer Dany, qui aime les bateaux. Chalonnes se prépare à fêter l'événement. Maéva a répété ses chansons. Les tricoteuses ont préparé un nouveau décor pour la ville. Et voilà le travail des retraitées tricoteuses : la mairie emmaillotée.

Regarde comme il est mignon. car le sourire, c'est le début d'une fête. Katia met en oeuvre les événements culturels de la ville. Avec elle, pas de petits projets. Que des idées pour faire participer tout le monde. Le studio photo est aujourd'hui sur la place de la mairie. chez le photographe.

Oui.

En général, comment trouvez-vous le résultat.

C'était pour mon baptême.

Jamais depuis.

Non. On fait les photos nous-mêmes.

Cela s'appelle une société qui change. Quand les tricoteuses sont sur leur lancée, rien ne les arrête. Un banc vide, et ça va être sa fête.

Pourquoi ce banc.

C'est le banc des bonshommes.

Ils sont une bande à papoter, à critiquer.

Les bonshommes, les voilà: Georges, Joseph et l'ami Louis. Ils vivent tous dans une résidence pour seniors.

Vous n'allez pas oser vous asseoir dessus.

C'est leur fief de 8h30 à 18h, tous les jours, quand il fait beau.

Il y a des heures de travail.

Nous fesses sont en train de sourire.

Sur le banc de Louis, on vit entre amis, solidaires et unis, pour tuer la solitude qui guette ceux qui vieillissent. Le bien-vivre se décline sur la Loire pour Dany. Qui mieux qu'elle, la directrice de l'office du tourisme, pour évoquer Chalonne.

A l'époque, il n'y avait pas le problème des inondations, je pense.

Evoquer son âme, son histoire et sa douceur de vivre.

A Chalonne, on vit bien à l'aise, et on retrouve ce terme-là dans plusieurs chansons. On vit bien à l'aise, parce qu'on est heureux. On vit bien.

La paresseuse Loire Qui borde ce quartier, Arrose, c'est notoire Des jardins, des vergers. Chaque soir à la ronde On vient s'y promener. C'est à Notre-Dame Qu'on trouve des amis.

Intarissable Dany, qui ne pouvait évidemment pas échapper aux portraits de la ville.

Oui, ça va.

Alors, tu vas me tirer le portrait.

Oui.

Denis lui a concocter une nouvelle histoire.

Il y avait un bel Indien.

Non, il n faut pas en parler du bel Indien. Il reste là, dans ma tête et dans mon coeur.

Les visages de Chalonne sont dans la boîte. C'est le temps de la sélection pour Denis.

Au début, je fais défiler les images assez rapidement. Je fais une première sélection de celles qui m'interpellent. Je regarde ensuite de plus près pour voir les problèmes techniques.

Plusieurs visages en main, alors, comment choisir.

Je ne suis pas forcément à la recherche des sourires. C'est plus l'émotion qui m'intéresse. J'aime bien un regard dans l'objectif. Dany va regarder les gens qui sont dans la rue.

Quant à Martine, Denis fera son choix demain. Et demain, il touchera le coeur de la dame.