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Feuilleton 3/5 : "Les géants de la Seine"

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Article rédigé par franceinfo
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Suite du feuilleton : on navigue sur les boucles de la Seine. A la barre d'un cargo long de 175 m, il faut tout anticiper. D'autant que la profondeur de l'eau varie en fonction des marées. Régulièrement on drague le fleuve, avec des conséquences sur la nature. Ces géants des mers glissent en toute quiétude sur le fleuve. Mais cela se joue peut-être au détriment de la nature des environs.

Le pont de Tancarville, on le voit, au-dessus de la forêt.

Au sein de l'association Estuaire, Patrice lutte pour la défense de la biodiversité dans la baie de Seine. Pour accueillir à Rouen des bateaux toujours plus gros, il faut creuser davantage le chenal du fleuve. Et d'après lui, le dragage est une catastrophe écologique majeure.

L'approfondissement du chenal va entraîner 3 millions de m3 de boue et de sédiments a traiter, Et ces composants sont très pollués. Le problème est que le port de Rouen ne valorise pas ces sédiments. Il ne les dépollue pas, et les rejette en mer.

Une accusation dont se défend le port de Rouen, qui assure valoriser, quand c'est possible, les sédiments du fleuve. Le mélange de sable et d'eau craché par ce tuyau n'est pas rejeté en mer Une fois dragué dans le lit du fleuve, il est stocké ici. Yannick est chargé de son recyclage par le port de Rouen.

La nature nous amène du sable, des limons et il faut draguer. C'est vraiment un puits sans fond. Oui. Ici, on est dans la partie rivière. Dans la partie estuaire, on a le même problème, avec la mer qui amène des matériaux marins. Il faut donc le draguer en continu.

Le sable sera vendu à des sociétés de travaux publics de la région. Et l'eau, filtrée, retourne à la Seine. Ses fonds sont dragués depuis plus d'un siècle. Et les hommes savent depuis longtemps réutiliser les sédiments pour la construction. Malgré des moyens d'extraction moderne, on n'a toujours pas résolu le recyclage.

Tout n'est pas valorisable, comme la vase par ex. Il y a des essais pour fabriquer des briques en l'utilisant. On va combler des anciennes carrières.

Combler une carrière avec 1 million de m3 de vase. C'est ce qui a été fait à Yville-sur-Seine. En une dizaine d'années, la nature a repris ses droits. Nicolas, scientifique, surveille le développement des colonies de grenouilles et crapauds.

C'est une espèce assez commune mais c'est intéressant de la trouver La réhabilitation du site fait qu'elle peut se reproduire ici.

Cette expérience est une réussite. La faune s'y épanouit, à quelques mètres du trafic marchand continu. Des voisins imposants comme ce mastodonte de 300 m de long, qui fait route vers Rouen.

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