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Feuilleton 3/5 : "L'or de la Côte d'Azur"

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Article rédigé par franceinfo
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On vous emmène en Belgique pour célébrer les dernières heures du carnaval dans une ville où c'est la tradition, a Binche. Là-bas, on se déguise et on défile depuis des siècles. Il y a surtout un groupe, les Gilles, qui arbore des masques de cire et qui parade au son des tambours et des fanfares.

C'est un bien étrange cortège qui réveille la ville. Il est 4H du matin, les premiers Gilles, ces personnages traditionnels du carnaval de Binche, passent de maison en maison. Les costumes colorés sont d'abord remplis de paille. La technique est ancestrale: on "bourre" le Gilles.

Il faut bourrer en étant assez ferme et assez souple.

Jusqu'au soir, ils vont piétiner le sol avec leurs sabots, pour réveiller la terre et chasser l'hiver. A 5 H, première pause, aux huîtres et au champagne. A l'aurore, les rues sont déjà noires de monde. Les Gilles mettent alors leurs masques de cire. Le temps du défilé, ils effacent les classent sociales.

Tout le monde est égaux.

En milieu de journée, les chapeaux envahissent le cortège.

J'adore ce carnaval, c'est pas la première fois que je viens. Je le fais découvrir à mes petits-enfants.

Le clou du carnaval de Binche, c'est, tout a l'heure, quand les Gilles lanceront des oranges dans la foule.

Des offrandes colorées faites au public. Et un autre symbole de l'hiver qui s'en va.

C'est vraiment le printemps, l'été.

Le carnaval de Binche connaît une popularité de plus en plus grande. Cette année, il a attiré plus de 100.000 personnes dans la ville.

La suite de notre feuilleton dans la région du mimosa, sur la Riviera. Nos producteurs préparent activement un salon où l'on peut découvrir des quantités de variétés de la plante à pompons. Cette senteur particulière est aussi utilisée par les parfumeurs, non loin de là, à Grasse.

Fraîchement coupées, les branches de mimosa sont apportées dans l'atelier d'extraction du parfumeur. Elles sont chargées et tassées dans ces cuves métalliques. Pendant 2 heures, elles seront immergées dans un solvant, l'hexane.

Toute l'odeur du mimosa va passer dans ce solvant de façon naturelle sans chauffer.

Sébastien supervise les opérations. Il y a quelques années, il a quitté Paris pour venir créer des fragrances dans la capitale mondiale de la parfumerie. Sa spécialité: la matière première comme le mimosa.

Une fois la cuve remplie, on attend que l'odeur soit passée dans l'hexane et tout à la fin, on ouvre le robinet en bas de la cuve.

A l'étage, les ouvriers évacuent les branchages qu'ils trient pour les envoyer au compost. Sébastien vérifie la suite des opérations au sous-sol. Deux heures de distillation sont nécessaires pendant lesquelles le solvant permet de recueillir l'odeur du mimosa. Il sera séparé pour n'en conserver que la concrète, à savoir le parfum et la cire de la fleur.

On s'aperçoit bien de la séparation entre la concrète et le solvant. Dans la partie gauche, ce qui bout est très coloré. Et dans la partie droite, c'est incolore. C'est le solvant.

Dans ce seau, la concrète ne représente que 1% du volume de mimosa qui a été traité au départ.

Quand la concrète est chaude, elle est liquide. Et à température ambiante, elle redevient solide.

Une dernière distillation et cette cire deviendra l'absolu mimosa, tant prisé des parfumeurs.

Les fleurs utilisées en parfumerie proviennent d'une seule variété, le mimosa dealbata. C'est la seule espèce qui pousse dans la forêt domaniale de l'Estérel à St-Raphaël, étape incontournable de la route du mimosa. Ce matin, les visiteurs suivent une guide botaniste, qui leur fait découvrir la végétation méditerranéenne du massif.

Cette espèce-là, tout le monde appelle ça le mimosa, mais c'est une erreur de langage. C'est de l'acacia.

Et cette variété d'acacia est particulièrement invasive. C'est pourquoi dans l'Estérel, l'Office national des forêts essaie d'en maîtriser le développement. On ne retrouve donc que de petits buissons dans le massif pour ne pas étouffer le reste de la végétation.

C'est dommage, car là, il y avait un jeune chêne vert. Je prédis que l'avenir de ces chênes n'est pas bon si les mimosas prennent trop d'espace ici. Je veux vous montrer les modifications que vont provoquer la présence du mimosa par chez nous.

En passionnée de l'environnement, elle veut aussi transmettre un message de prévention.

Je comprends que ça soit joli dans un jardin mais essayez de réfléchir a la façon dont un végétal qui est importé va avoir des conséquences sur son environnement.

Face à elle, un public qui mêle touristes et connaisseurs. Après la balade, ils sont incollables sur la végétation locale.

C'est très intéressant sur le mimosa ét sur cette végétation que l'on côtoie et qu'on méconnaît.

En Belgique, nous avions chez les fleuristes du mimosa. Mais on se rend compte que ce n'est pas ce mimosa-là.

Chez Julien, c'est jour de taille pour les mimosas. Elle ne peut intervenir qu'après le fleurissement des arbres.

On enlève que les fleurs fanées. Je ne les massacre pas au niveau taille. C'est presque de la manucure.

Concentration maximale pour le pépiniériste. Il doit présenter des plants impeccables à ses clients.

On choisit ce qui a de plus joli. Pour le client, il faut que la plante soit le plus attractive, au niveau de la fleur, des ramifications. Et que la greffe soit des plus saines et des plus jolies.

Un maximum de plantes doivent être prêtes d'ici demain. A Bormes-Ies-Mimosas se prépare l'un des moments phares de la saison, le salon Mimosalia qui rassemble pépiniéristes et collectionneurs. La famille Cavatore sera bien sûr au rendez-vous.

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