Feuilleton 2/5 : "Les visages du villages"
Suite de notre feuilleton, je vous rappelle que cette semaine, on vous parle d'une belle initiative menée par Denis Rochart, un photographe du quotidien. Pour lui, la richesse de la France réside dans ses habitants. Les modèles d'un jour n'ont pas l'habitude de prendre la pose. Ils se retrouveront à la fin de la semaine pour une grande fête.
Des photos ont fleuri sur les maisons. Un photographe s'est installé sur les bords de la Loire. Ici, vient se faire photographier qui veut. Parmi les premiers, Martine puis Louis qui va être surpris.
Dans la vie, Louis était dynamiteur de carrière, le photographe, ce n'était donc pas tous les jours.
Cela va durer un petit moment.
Tu ne vas pas me faire un nez rouge, comme Coluche.
C'est parti.
On va imaginer un beau ciel bleu avec des petits nuages blancs.
Une demi-heure d'une histoire à dormir debout. Des ravins, un saut dans le vide, Louis en parachute, et puis.
Tu tombes nez-à-nez avec une parachutiste. Il siffle.
Oh ! Alors là, c'est déjà plus agréable.
Mais attention pas n'importe laquellle. Elle a de grands yeux verts. Elle te sourit. Et elle t'avoue qu'elle te trouve formidable.
Louis n'y a vu que du feu. La photo est dans la boîte.
C'est beau ton truc. Si c'était seulement vrai! Si c'était vrai qu'on se réveille avec une belle parachutiste aux yeux verts.
C'est pour ça que c'est bien de rêver.
Oh oui ! Roméo sortant du pays des rêves.
Le camion de Denis Rochard, c'est un peu l'autoroute aux heures de pointe. Installé dans la ville pendant une semaine, on y défile, on s'y croise.
Bonjour, madame.
Ça va bien.
Très bien, de ce temps-là.
On se parle et en avant pour la photo. A Chalonnes, il y a un petit air de. Et si on changeait l'ordinaire ! C'est la ville qui a fait venir le photographe et à cette occasion elle se transforme. Une plage éphémère, et la déco est refaite, en tricot.
Que tricotez-vous.
On fait des carrés, des petits carrés.
On ne vous en dit pas plus pour l'instant. Les anciens au tricot, et la jeunesse à la guitare. Tous mobilisés pour la grande fête en fin de semaine. Maeva a 17 ans, une enfant de la campagne et fière de l'être.
Grandir à la campagne, c'est moins stressant, plus intéressant. Cela permet d'apprendre des valeurs qu'en ville, ils ont moins. Les gens sont plus simples. On sonne chez eux pour coller des photos sur leur façade, cela ne les dérange pas.
La première question est de savoir si tu te souviens de tes rêves.
Pendant ce temps, Denis embarque Martine dans ses histoires.
Un beau marin, d'accord. Oui, ça existe. Avec les yeux bleus délavés par le sel de la mer. Il te sourit et t'avoue qu'il te trouve formidable.
C'est rare, il faut en profiter.
Martine a rêvé et a compris où le photgraphe voulait en venir.
Alors ? Etonnant. Il me posait des questions pour que je me vois dans le miroir. Donc je me voyais forcément.
J'ai vu ce que je suis, une femme qui regarde devant, pas dans la lune, dans les rêves, Je suis peu dans l'imaginaire, je suis dans la construction.
Martine était inspectrice A la retraite, elle a ouvert le Lenin café. Lénine, le bolchévique, et dans l'arrière boutique, un musée avec Lenine dans tous ses états. Martine, la communiste avec ses douces lubies.
J'ai le petit médaillon de Lénine enfant. Il est là.
Dans le village, cela fait jaser. Martine parfois grince des dents.
Il faut arrêter. Ce n'est pas une église dans laquelle on entre, et on sort catholique! On prend ou pas n'empêche que ça fait une belle maison russe. Elle fait partie des choses que j'aime.
On dit que la photo est le reflet de l'âme. Alors que verrons-nous sur celle de Martine, une militante excentrique ou une tout autre femme ?.
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