Feuilleton 2/5 : "Les secrets des enchères"
La suite de notre feuilleton dans l'univers des ventes aux enchères. Nous suivons deux frères issus d'une lignée de commissaires-priseurs. Ils nous font découvrir leurs réserves, un bric-à-brac de luxe. Des biens qu'ils récupèrent souvent chez des particuliers et il y a parfois de très bonnes surprises.
Certains sont là depuis des mois, d'autres viennent d'arriver. Dans les cartons, ils ont atterri là par hasard, avec leur histoire. Ces milliers d'objets attendent une nouvelle vie. L'hôtel des ventes dort encore, mais Pascal s'active dans les réserves.
On égare un objet quelques jours, le temps de le chercher, mais on le retrouve toujours.
Il veille sur ces trésors, avec parfois un coup de coeur.
C'est un vélo d'enfant à pédales. Sans doute plus vieux que les années 50. En superbe état, très rare à trouver.
Pas de précaution avec ce vélo en métal. Mais il faut parfois surveiller ses mouvements. Sur ces tables, du cristal, de la porcelaine, de l'ivoire.
Il faut faire attention à tout. J'ai cassé une très belle bouteille de vin. C'aurait été préférable de la boire.
Il y a des pièces comme celle-ci derrière chaque porte.
A la réserve, il y a un stock de meubles en attente de vente. C'est l'étage où les gens ne sont pas autorisés à monter. Le matériel qui est en attente est vendu. C'est des coins secrets.
Le sous-sol abrite quelque chose d'interdit à la vente.
Deux belles peaux d'ours. Un ours blanc, ours brun. Les clients l'ont amené pour qu'on la vende, mais ils ne savaient pas que ce sont des bêtes protégées. On n'a pas le droit de les vendre. Le client va les reprendre. La taille d'un ours! Et ses griffes.
Le commissaire-priseur est sur la route, à la recherche d'objets. Les héritiers le contactent souvent après une succession.
Faut être à l'affût d'un objet, ou d'un tableau signé, un tableau de maître.
Les objets choisis seront vendus aux enchères. Ce matin, le commissaire-priseur travaille à la demande d'un juge. Il estime les biens de cet appartement.
On note le prix, c'est une valeur marchande pour chaque lot. Pour ce réfrigérateur, on indique 40 euros.
Aujourd'hui, l'ensemble est estimé à 200 euros. Mais il y a quelques mois, il y eut une belle surprise. Dans un HLM se trouvait un buffet du XVIIIe siècle.
Le plateau avait été transformé. Il était dans un environnement sans rien à voir avec cette époque et ce style. On l'a estimé 1000 euros, il a été adjugé à 11.000.
Claire, employée chargée d'Internet, est en séance photo. Devant l'objectif, l'éléphant en bronze en vente dimanche.
Il va susciter de l'intérêt.
Les acheteurs peuvent voir les images sur le site des commissaires-priseurs.
C'est la première vision de l'objet, on peut se faire une idée.
Les 385 lots sont photographiés, retouchés puis mis en ligne. Pour certains acheteurs, c'est le seul aperçu avant les enchères.
On a des acheteurs du monde entier qui ne peuvent pas se déplacer. Des Américains, des Russes, des Chinois.
La salle des ventes est une entreprise qui marche bien. Les deux frères l'ont reprise en 2008, après le départ en retraite de leur père. Un métier transmis depuis leur arrière-grand-père. Georges Sadde a prêté serment en 1908, leur grand-père Pierre en 34, leur père Philippe en 68.
C'est le marteau de notre père, il est un peu écorché. Il est traditionnel avec la tête en ivoire.
Guilhem a étudié l'architecture avant de s'intéresser à la profession. Pour Christophe, c'était une évidence.
Je me voyais pas faire autre chose. J'étais plus la qu'a l'école.
Ce soir, les deux frères finiront tard. Demain, les objets de la grande vente seront présentés au public.
"Les Secrets des Enchères", un feuilleton signé Julien Pelletier, Claire Combaluzier et Guillaume Lancien.
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