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Feuilleton 1/5 : "Ports de France", au Grau-du-Roi

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Article rédigé par franceinfo
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Cette semaine, nous allons vous faire découvrir cinq grands ports de France. Chacun a sa particularité, Aujourd'hui, on commence avec le Grau-du-Roi, premier port de pêche de Méditerranée et plus important port de plaisance d'Europe.

Entre Corse et Baléares, c'est le plus grand port Port-Camargue, au Grau-du-Roi, abrite 5.000 bateaux. Florent Parasmo est le bosco, le gardien du port.

L'été, entre 500 et 1000 bateaux sortent pas jour. Le chenal, c'est l'autoroute, l'été c'est infernal.

Ici, il y a une vie même en hiver. Une centaine de personnes ont fait de leur bateau leur maison. Comme tous les midis, les enfants rentre de l'école pour déjeuner. Depuis 3 ans, cette famille a quitté son appartement de Perpignan contre un voilier de 17 m.

La chambre des parents, avec la salle de bain, et là, une cabine double pour Adam, et la cabine des petites: lits et bureau pour les devoirs.

Avec trois enfants, le bateau relie les rêves de grand large au quai du quotidien.

Ça permet de maintenir la scolarité des enfants, et pendant les vacances, de partir en vacances. C'est la maison et le bateau de vacances.

Décrocher un anneau ici prend huit ans d'attente. Il en coûte 3.000 à 6.000 euros par an, selon la taille du bateau. La plaisance a doublé son chiffre d'affaires en dix ans. Une réussite insolente pour un port construit de toute pièce sur des marécages et des terres à moustiques. 80 hectares gagnés sur l'eau il y a 40 ans. Certaines de ces marinas se négocient près d'un million d'euros.

C'est le grand luxe.

Oui ! Avec le bateau, vous partez quand vous voulez. Et vous avez en même temps une résidence principale ou secondaire.

Ici, c'est strictement privé. La marina est une presqu'île hors du temps.

C'est encore les fleurs de l'an dernier, ça n'a pas gelé.

Le seul souci c'est d'avoir trop de soleil.

C'est pas un souci.

Cet été, ils sont allés aux Baléares. Leur bateau est comme une prolongation de la terrasse, un balcon sur la mer.

S'il fait encore beau, on partira toute la journée.

Sur la baie. Passer la journée en mer.

Et être tous les deux, ça nous va très bien.

A quelques encablures du port de plaisance, les vieux chalutiers ont gardé leur entrée. La pêche a nourri le Grau-du-Roi pendant des générations. Aujourd'hui, le tourisme pèse économiquement plus lourd, Pêcheurs et plaisanciers partagent la même mer, mais ils vivent côte à côte, et s'observent.

Eux ne sortent pas par mauvais temps! Quand la mer est démontée, ils sortent pas.

Les pêcheurs se sont organisés en coopérative, pour mieux maîtriser la vente de leur poisson. Avec l'hiver, la ressource est là, ils sont de moins en moins nombreux à se la partager.

Rouget barbet, turbot, seiche, dorade. En 20 ans, on a diminué la pêcherie de moitié. Le métier se perd. Avant, il y avait 30 ou 35 bateaux contre 16 aujourd'hui.

Les marins d'ici n'ont pas fait de surenchère sur la taille de leurs bateaux, c'est peut-être ce qui les a sauvés. Car en nombre de chalutiers, le Grau-du-Roi est devenu le premier port de pêche de Méditerranée.

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