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Feuilleton 1/5 : "Les ailes de l'Europe"

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Article rédigé par franceinfo
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Les vacanciers vont en profiter au maximum, avec un grand soleil et près de 20 degrés toute la semaine.

Notre feuilleton maintenant et cette semaine, nous allons suivre toutes les étapes de la construction de l'A380, le dernier né d'Airbus, qui peut transporter jusqu'à 853 voyageurs. Vous allez découvrir l'acheminement des différentes pièces.

Dans la nuit toulousaine, c'est comme une armée qui se met en marche.

2 secondes d'un petit briefing avant le départ.

A sa tête, le capitaine de gendarmerie, sur une aire d'autoroute, ultimes instructions.

Quelques recommandations au niveau sécurité: il pleut, faites attention. On va traverser des zones boisées.

Ils sont une cinquantaine, anges-gardiens de 6 monstres qui dorment sur leurs remorques. L'avion civil le plus gros au monde l'A380, découpé en morceaux.

Je vérifie les vannes.

Ce soir, Thierry est chargé de transporter une des deux ailes. La route est humide, c'est délicat avec une remorque aussi grande.

Le tracteur et la remorque, cela fait 40 mètres. Avec l'aile, c'est 54 mètres de long.

Rien n'est laissé au hasard.

Bonsoir, dépistage anti-alcool, vous soufflez pendant 5 secondes. C'est bon merci, vous êtes à zéro, vous pouvez prendre la route.

Il est 23H, le convoi peut s'élancer vers l'usine Airbus.

A droite, puis à gauche.

C'est tout bon, à gauche nickel aussi.

Derniers kilomètres d'un voyage à travers toute l'Europe. L'A38O est un meccano à l'échelle d'un continent. Ses ailes sont fabriquées en Grande-Bretagne, l'arrière en Allemagne, l'avant en France, les ailerons en Espagne. Camions, péniches, bateaux, avions, un périple de milliers de kilomètres pour rejoindre Toulouse. A 25 km/h, le convoi glisse sur les routes de campagne, plongées dans le noir. A l'avant, les équipes déblaient le terrain. Branches d'arbres, panneaux, voitures, rien ne doit obstruer le passage. On vient de toute la région pour assister au spectacle.

On a appris ce transport et on voulait le regarder une fois.

Pour les conducteurs, c'est l'heure de vérité. Entrée dans le village de Lévignac, le passage le plus étroit, tout se joue à quelques centimètres.

C'est tellement grand qu'on se demande comment ils arrivent à ne pas toucher les bâtiments.

C'est au tour de Thierry et de son aile géante.

Jardinerie à droite.

Pour le guider, un coépuipier devant et un autre derrière. Cette fois encore, c'est passé.

Impeccable, on est presque sortis.

Pour ces hommes qui travaillent de nuit, Lévignac est le passage le plus éprouvant.

La fatigue est dangereuse. On a tendance à s'endormir, il faut gérer le sommeil. Il faut rester concentré toute la nuit.

Au milieu de la nuit, un à un, les morceaux de l'A380 se garent devant l'usine. L'ensemble n'est pas encore au complet. Hambourg, en Allemagne, au petit matin. Cet avion de transport spécial, le beluga, avale l'une des dernières parties de l'A380. Décollage, direction Toulouse. Certains l'attendent avec impatience.

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