Feuilleton 1/5 : "Le bonheur est dans le chant"

Le fait de chanter permet de naviguer entre différents univers. La musique me transporte.

Ne gâchez pas cette minute.

Agnès est étudiante au conservatoire.

Agnes: C'est vraiment un grand moment quand on se sent bien chanter et à sa place dans le jeu et la voix. Physiquement, il y a un plaisir que peu de gens peuvent connaître.

Je prends des plaisirs défendus.

A Reims, le docteur Marion se rend à sa clinique en chantant.

Quand je suis au feu rouge et que je chante, les voisins me regardent avec un drôle d'air en se disant que je suis folle. Il ne faut pas le dire a la police, mais parfois, j'ai ma partition juste à côté.

Elle adore son métier de médecin. Elle est spécialisée dans les maladies de la circulation sanguine. Il lui arrive même de pousser la chansonnette en opérant. Il y a 8 ans, elle est entrée dans une chorale et a dû se mettre au solfège.

Il me faut travailler beaucoup parce que je ne suis pas musicienne à la base. J'ai tout le temps mes partitions avec moi. Si j'ai un petit passage à vide sans patient, ou tôt le matin, ou le soir, tard, je travaille.

Avec ses amis du choeur, le docteur Marion prépare un événement musical. Pour l'instant, il est tenu secret. Elle gagne sa vie dans la communication.

Quand ton coeur est sauvage et ne répond pas. Un radio-crochet, elle tente sa chance et est sélectionnée parmi 5000 candidats.

J'ai vu que c'était quelque chose d'anonyme. On envoyait ses chansons. Pas de photo, pas de CV. Je trouvais ça intéressant. La 1re sélection s'est faite sur la voix et les chansons. Il n'y a pas beaucoup de concours musicaux qui sont faits C'est extrêmement valorisant d'être sélectionnée comme ça.

Elle fait partie des 14 artistes encore en lice, mais la sélection continue. L'émission est hebdomadaire et est enregistrée à la Maison de la radio. Bientôt, elle aura devant elle le public et le jury.

E.Lucet: La France qui chante, notre feuilleton de la semaine. La suite demain. On va vous faire découvrir des vergers extraordinaires, en Italie, près de Naples. Les citrons poussent à flanc de montagne et sont cultivés en terrasse. Grâce au terroir et au soleil, les fruits sont imposants. Ils renferment des saveurs et des arômes uniques. Pour la population, c'est une fierté locale déclinée à toutes les sauces.

C'est un verger aussi extraordinaire qu'inaccessible. Il faut de bonnes jambes pour y monter. Il y a des escaliers à n'en plus finir à travers la végétation. Tout le nécessaire pour la récolte est sur le dos. L'ascension en vaut la peine. On trouve des fruits hors du commun: les fameux citrons d'Amalfi.

Celui-ci fait 1,5 kg.

Une cueillette ancestrale. Pas un seul outil moderne. C'est également éreintant, d'être penché sous les citronniers. Cet homme connaît les citrons par coeur. Il explique que les citrons d'Amalfi sont plus sucrés On les mange d'ailleurs malgré leur peau comme tous les autres fruits.

On les mange en entier. C'est légèrement acide, mais c'est très doux. C'est parfumé. Il y a tout.

Entorse à la tradition, il y a désormais un petit téléphérique pour descendre la production au village. 100 tonnes dévalent ainsi de la montagne chaque année.