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Feuilleton 1/5 : "Générations Majorettes"

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Notre feuilleton va s'intéresser à une discipline qu'on croyait passée de mode: les majorettes. Il y a toujours des troupes très motivées partout en France. Comme à Houdan (Yvelines). Nos "pom-pom girls" à la française vont disputer le 40e Championnat des fanfares et majorettes de France.

A Houdan, sur la route de Normandie, il faut prêter l'oreille. Musique et chant.

Ici on cultive en musique une tradition qu'on croyait disparue.

Vous êtes pas alignées, les filles! Serrez-vous parce qu'on n'aura pas de place.

Le capitaine, c'est elle. Elodie, 26 ans, est aide-soignante. C'est la chef des 35 majorettes de la ville. Elle a deux lieutenants: Laura, assistante commerciale, et Aline, lycéenne. Le championnat de France annuel est préparé avec ferveur. Etre championne ici se résume en un mot.

Légèreté.

Fierté. Tout le monde pense que ça n'existe plus mais c'est toujours là. On n'est plus en jupette avec les bottes, on est en justaucorps, avec des costumes qui ont aussi évolué. On fait plus de choses que des mouvements dans la rue, on est dans les gymnases, on défile quasiment plus.

Ah, les défilés! Toute notre enfance. Nées dans les Etats-Unis des années 30, autour des fanfares locales, les majorettes apparaissent en France au début des années 60. Elles battent le pavé d'une France rurale et prospère, avant de pratiquement disparaître avec la crise. Musique.

Les choses ont changé. Chorégraphie, mise en scène, rythme, musique, tout sauf le bâton. Une vraie majorette doit maîtriser le "flip".

C'est ce mouvement-là. On apprend d'abord à tourner autour du pouce, puis donner l'impulsion pour que le bâton monte, enfin le rattrapper. La difficulté, c'est d'arriver à les enchaîner.

Sans bâton, pas de majorette. Autre point crucial : les costumes. En tant que capitaine, c'est Elodie qui s'y colle. Cette année, le thème du concours ce sont les Schtroumpfs. Il faut confectionner une trentaine de tenues en quelques jours.

On pense à quoi quand on fait des costumes pour un groupe de filles.

On pense que pour un groupe, il faut que ça soit harmonieux. Puis aux complexes de chacune: les bras, le dos, le ventre. On essaie que ça convienne à tout le monde.

C'est important que les filles se sentent à l'aise dans le costume.

Oui sinon elles tenteront de cacher la partie du corps qui les gêne plutôt que de faire les gestes prévus.

Chez les majorettes, tout le monde est bénévole. Et la trésorerie est plus que limitée. Dans la ville, pour les soutenir, chacun fait un effort. Le club est une histoire de famille. Les grands-parents d'Elodie ont fondé la troupe en 1971. Sa mère, Isabelle, poursuit l'aventure. A l'époque, un film en Super-S a été tourné. Elodie ne l'a jamais vu, elle le découvrira demain.

"Générations Majorettes", un feuilleton signé Frédéric Faure, Dominique Loubere et Isabelle Tartakowski. La suite demain.

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