Vol Rio-Paris : après Airbus, Air France mise en examen à son tour
Au lendemain de la mise en examen d'Airbus, Air France est à son tour mise en examen pour "homicides et blessures involontaires". Cette mesure a été notifiée au directeur général de la compagnie Pierre-Henri Gourgeon, et à ses avocats, par la juge d'instruction Sylvie Zimmerman, lors d'une audition au palais de justice de Paris.
L'Association brésilienne des victimes de la catastrophe fait part de sa satisfaction.
"Nous savons que l'entretien des avions était défaillant. La compagnie Air France savait depuis 1993 que ces appareils avaient certains problèmes d'ordinateurs," relève le président de l'association qui regroupe plus d'une centaine de familles de 12 nationalités. L'association espère qu'Airbus "fera plus attention avec cet appareil. Depuis l'accident, six autres Airbus sont tombés", conclut-elle.
Quatrième phase de recherches
Les deux sociétés mises en examen estiment que toute recherche de responsabilités est prématurée, puisqu'aucune cause de la catastrophe n'a pu être déterminée à ce jour. L'épave de l'appareil et ses boites noires n'ont toujours pas été retrouvées.
De nouvelles recherches seront lancées lundi au large du Brésil. Une quatrième phase de recherches, sur une zone de 10.000 km2.
En l'état actuel de l'enquête, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé des investigations techniques, estime que la défaillance des sondes de vitesse Pitot est l'un des éléments expliquant l'accident, mais ne peut être à lui seul à l'origine de la catastrophe. Les experts auraient notamment jugé "trop tardive et inefficace" la réaction d'Air France à de premières alertes sur la fiabilité des sondes Pitot, qui servent à mesurer la vitesse de l'avion.
Le crash de l'Airbus A330 le 1er juin 2009 avait emporté les 228 passagers et membres d'équipage, des passagers de 32 nationalités, dont 72 Français et 59 Brésiliens.
Gilles Halais, avec agences
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