Vol du fourgon blindé de Lyon : des failles dans la sécurité ?
Employé chez Loomis, groupe suédois de transports de fonds, depuis une
dizaine d'années, le chauffeur du fourgon -et principal suspect du vol- Tony Musulin, 39 ans, a disparu hier matin vers 10 h, alors que ses deux collègues étaient sortis pour une halte dans leur
société, dans le 7ème arrondissement de Lyon. Près de trois heures plus tard, le
fourgon était retrouvé vide non loin de là.
_ Les quelque onze millions d'euros collectés en début de tournée dans une annexe de la
Banque de France pour approvisionner les agences bancaires et le chauffeur avaient disparu.
Selon les syndicats de police Synergie et Alliance, le convoyeur de fonds a,
semble-t-il, profité de plusieurs failles dans les procédures de sécurité.
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"Il y a un plafond d'argent à transporter à l'intérieur de chaque entreprise
et avec 11 millions d'euros, le plafond est dépassé", indique par exemple un syndicaliste
de Synergie.
_ Mais un délégué de la CFDT-Transport de
fonds précise que "chaque entreprise a ses propres règles" et, selon lui, la profession
n'impose aucun "montant maximal transporté" aux convoyeurs. -
Dans d'autres sociétés de transport de fonds (notamment à la Brink's), au moins deux camions se déplacent lorsque la somme est importante, et ils sont parfois escortés par la police. Or, dans cette affaire, le fourgon était seul.
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En revanche, le fait que le chauffeur soit resté seul dans le fourgon ne constitue pas une faute de procédure, toujours selon un délégué syndical de la CFDT.
Sur tous ces aspects, la société Loomis s'est pour l'instant refusée à tout
commentaire.Sur le plan de l'enquête, la photo du chauffeur a été diffusée "à toutes les frontières" hier soir, selon le parquet de Lyon.
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