Depuis la mort deson frère Amine, Amal Bentounsi a changé de vie. Elle a laissé derrière elle son activité de commerçante et endossé les habits de la militante contre les violences policières. Elle a ouvert un site internet surlequel une pétition exige "que l'Etat reconnaisse les crimes et lesviolences dont sa police se rend coupable" et dénonce "cette omertaqui pèse sur tout ce qui concerne la police dans ce pays" et un "dénide justice institutionnalisé" pour les familles des victimes.Son frère Amine,un multirécidiviste recherché car il devait encore purger une peine de prison,a été tué le soir du 21 avril 2012 après avoir reçu une balledans le dos tirée par un policier à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), selonl'autopsie. Le gardien de la paix, qui a mis en avant la légitime défense, aété mis en examen pour homicide volontaire."Que les policiers soient jugés comme n'importe quel citoyen" (site internet)Problème, Amal Bentoussiaffectionne les coups d'éclat. En octobre dernier à Colmar elle s'est infiltréeà un congrès de magistrats en se faisant passer pour une journaliste, décidée àapprocher Manuel Valls et Christiane Taubira pour dénoncer personnellement lesviolences policières. Son site appelle également à l'organisation d'une"journée nationale des victimes de la police" , le 23 mars, etprésente une liste de ces victimes depuis 2005.Mais le ministère del'Intérieur ne semble pas goûter ses procédés. Amal Bentounsi a été convoquéemercredi après-midi par la Brigade de répression de la délinquance contre lapersonne (BRDP) à Paris, chargée d'une enquête pour "diffamation publiqueenvers une administration publique" .