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Violences après la mort d'un gitan: Sarkozy veut une réunion sur les gens du voyage

Deux personnes appartenant au campement de Luigi Duquenet, le jeune gitan tué lors d'un contrôle routier, ont été arrêtées ce matin. Tandis que la police est toujours à la recherche du conducteur du véhicule incriminé, Nicolas Sarkozy prépare une réunion sur les Roms et la sécurité.
Article rédigé par franceinfo
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La police a procédé à deux arrestations ce matin dans un campement gitan à Saint-Aignan (Loir-et-Cher). Depuis la mort de Luigi Duquenet, abattu lors d'un contrôle routier, le conducteur de la voiture à l'origine de l'accrochage est toujours en fuite. Il compte cependant se rendre "dans la journée" a indiqué un de ses cousins.

Une première enquête a permis à la justice de confirmer que le policier qui a ouvert le feu sur la voiture était bien en position de légitime défense: elle se dirigeait droit vers son collègue. Cette hypothèse est réfutée par les gens du voyage. La communauté gitane de Saint-Aignan, dans la Vallée du Cher, s'était indignée contre la mort du jeune homme de 22 ans. Des violences étaient survenues le week-end dernier et en début de semaine.

A l'issue du Conseil des Ministres de ce matin, largement dominé par les questions de sécurité dans le Loir-et-Cher et dans l'Isère, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il tiendrait la semaine prochaine une réunion à l'Élysée sur les " problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms ". Cette réunion devrait déboucher selon lui sur l'expulsion de "tous les campements en situation irrégulière".
_ La mesure pourrait même s'étendre à tous les départements.

La Ligue des Droits de l'Homme a réagi à cette annonce en déplorant que de telles réunions donnent " l'impression que tous les gens du voyage et tous les Roms sont des criminels et des délinquants ". "Plutôt que de stigmatiser une population, il serait bien que les lois de la République s'appliquent à tous" a déclaré Malik Salemkour, chargé de la question des roms à la LDH, en référence aux nombreux maires qui n'ont pas aménagé de places adaptées à ces populations contrairement à ce que prévoit la loi.

Paul Chaufour avec agences

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