Violences à Poitiers : Brice Hortefeux se rend sur place
Même si les services municipaux sont à pied d’œuvre depuis hier pour faire disparaître les traces de ce "samedi noir", les habitants de Poitiers ne peuvent aujourd’hui encore que constater les dégâts. Vitrines et abribus brisés, murs tagués, jamais la ville n'avait connu tels saccages. A l’origine de ces violences, un rassemblement qui voulait dénoncer le système carcéral à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle prison de Vivonne et du transfèrement des prisonniers.
Une manifestation qui a donc dégénéré. Policier à Poitiers et secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale, Olivier Bourdin reconnaît que les forces de l'ordre ont été dépassées par des militants très bien organisés. "C’est vrai qu’il y avait depuis plusieurs jours certaines personnes venant depuis toute la France, voire de pays étrangers, et appartenant à une mouvance anarchiste qui étaient sur le site de Poitiers. Mais en aucun cas nous ne pensions qu’ils allaient s’organiser aussi bien", explique-t-il.
Des manifestants venus en nombre, (environ 250 personnes selon la police), très bien organisés donc et "ultra-violents", confirme le Préfet de Poitou-Charentes, Bernard Thomasini. Pour preuve, plusieurs caches d’armes que les manifestants comptaient utiliser ont été retrouvées dans le centre ville de Poitiers hier après-midi.
Ce matin, neuf personnes, sur les 18 interpellées samedi, sont toujours en garde à vue. Ces militants sont pour la plupart âgés de 20 et 25 ans mais certains sont plus vieux, dont un homme de 50 ans.
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, est attendu dans l’après-midi à Poitiers, où il fera le point de la situation et rencontrera des commerçants victimes de ces incidents, indique un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Cécile Mimaut
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