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Viol à Perpignan : Lola reconnaît avoir menti

La jeune femme de 26 ans, qui affirmait avoir été violée en plein jour à Perpignan fin juin, a avoué avoir menti à l'issue de sa garde à vue. Elle ne devrait pas être poursuivie car son discernement était semble-t-il aboli.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Lola lors de sa marche blanche de soutien début juillet © Maxppp)

Le 25 juin dernier, Lola, 26 ans, avait appelé le commissariat depuis une ruelle de Perpignan, affirmant avoir été violée en plein jour par un homme sous la menace d'un couteau, tandis qu'un autre homme filmait l'agression. L'affaire avait été très médiatisée, une marche de soutien avait réuni 450 personnes début juillet. 

Mardi, la jeune femme avait été placée en garde à vue. Les enquêteurs souhaitaient l'interroger sur des "incohérences dans ses déclarations". Mercredi en fin de matinée, sa garde à vue a été levée. Selon France Bleu Roussillon, la jeune femme a reconnu avoir menti, à l'issue de sa garde à vue. Son avocat Maître Etienne Nicolau l'a indiqué ce jeudi après-midi lors d'une conférence de presse. Lola aurait maintenu sa version avec les policiers, avant d'avouer la réalité à son avocat.

Discernement aboli par un viol antérieur ?

La jeune femme ne devrait pas être poursuivie. Le procureur doit donner davantage d'explications dans l'après-midi. Il semblerait que les experts psychiatriques aient jugé que son discernement était aboli au moment des faits. Son avocat explique : "Le psychiatre qui l'a vu considère que son discernement était aboli, elle n'était pas consciente de ce qu'elle disait. On peut l'expliquer assez simplement : quand elle était jeune, elle avait 12 ans, elle a été violée, personne ne l'a cru, personne n'a été poursuivi, donc il semble que tout d'un coup le passé a resurgi, elle a été prise dans un engrenage, elle ne pouvait pas revenir en arrière, aujourd'hui elle l'a fait ".

"Plus elle avançait, plus elle était pieds et poings liés dans ce qu'elle avait raconté" - Son avocat Maître Etienne Nicolau

En revanche, selon L'Indépendant, la jeune femme devra répondre le 5 août prochain devant le tribunal correctionnel de Perpignan d'"outrage à personne dépositaire de l'autorité publique"  pour avoir insulté un policier lors d'une précédente audition la semaine dernière.

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