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Valls et Taubira à l'unisson au chevet de Marseille

Le ministre de l'Intérieur et la garde des Sceaux ont fait un déplacement commun à Marseille, en proie à la criminalité et aux inégalités sociales. Manuel Valls a installé le nouveau préfet de police des Bouches-du-Rhône, tandis que Christiane Taubira a consacré sa matinée aux rencontres de "terrain", quinze jours après la conférence interministérielle sur le sujet à Matignon.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jean-Paul Pelissier Reuters)

Obectif du déplacement : afficher la cohésion du gouvernement sur le thème de la sécurité, et symboliser la "mobilisation générale " à Marseille. Manuel Valls (Intérieur) et Christiane Taubira (Justice) sont venus ensemble à Marseille mais se sont peu croisés pendant la matinée. Les rôles avaient été répartis. 

Manuel Valls s'est consacré au volet institutionnel de la visite. Il a installé le nouveau préfet de police des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain, sorte de super préfet aux pouvoirs étendus, dont la désignation avait été décidée à l'issue du comité interministériel sur Marseille début septembre.

"Je veux des résultats. Pas des chiffres. Cela prendra du temps"

"Il est temps d'arrêter de céder à la loi des caïds ", a indiqué Manuel Valls, lors d'une cérémonie en grande pompe à l'hôtel de police de la ville. "Je ne veux pas m'enfermer dans un calendrier, mais je veux des résultats. Pas des chiffres. Cela prendra du temps. Je n'ai pas dit à M. Bonnetain : 'Si vous n'avez pas de résultats dans six mois, on vous change' ", a-t-il ajouté.

Christiane Taubira, elle, a consacré sa matinée aux rencontres "de terrain". Elle s'est entretenue avec des acteurs sociaux, des lycéens et des enseignants des quartiers nord de la ville, qui lui ont dressé un sombre tableau de leur quotidien. "Nous n'allons pas capituler, il faut que ça s'installe dans les têtes que l'Etat ne s'en va pas, que l'Etat est revenu " à Marseille, a déclaré Christiane Taubira à la mairie des 15e et 16e arrondissements, dont la sénatrice-maire PS, Samia Ghali, avait appelé à un recours à l'armée dans les cités. 

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