Valentin : les suspects seront mis en examen dans la journée
La cérémonie aura lieu à 14 heures, à l'église de Hière-sur-Amby, où réside la grand-mère maternelle de Valentin. Au moment où les proches du garçon se réuniront pour ses funérailles, les deux suspects devraient être mis en examen.
Stéphane M., 39 ans, le sera pour "homicide sur mineurs de moins de quinze ans avec actes de torture et de barbarie", et sa compagne, Noëlla H., 49 ans, pour complicité ou non-dénonciation de crime. Le chef sera déterminé selon l'évolution de la garde à vue et de l'enquête, a précisé Jean-Paul Gandolière, le procureur de la République de Bourg-en-Bresse.
Aucun de deux suspects n'a reconnu les faits. Mais "il y a des preuves
scientifiques irréfutables" estime le magistrat : une trace de sang laissée par Stéphane M. sur la porte du local paroissial de Sorlin où il avait passé la nuit du crime en compagnie de sa compagne, correspond à l'ADN retrouvé sur le survêtement de la victime.
Parallèlement, la gendarmerie cherche désormais à faire le lien avec d'autres meurtres non élucidés, la présence de cet homme ayant été signalée dans la région dès 2006.
_ Les suspects "tiennent des propos incohérents sur la mission
divine qu'ils ont à accomplir", assure le procureur de la République. Cependant, Noella H. serait, au fil de la garde à
vue, "de moins en moins incohérente", reconnaissant que "s'il y
a de l'ADN, c'est qu'il a dû se passer quelque chose."
D'après les premiers éléments de l'enquête, elle ne
serait pas directement liée au geste meurtrier, la caméra de
vidéo-surveillance d'une banque située dans la rue principale de
Lagnieu ayant enregistré l'image d'un homme seul s'enfuyant à
l'heure du meurtre.
Hier, les parents de Valentin ont reçu la visite des
ministres de la Justice et de l'Intérieur, venues les informer
des développements judiciaires du dossier.
_ Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie ont profité de leur déplacement pour féliciter les enquêteurs.
La ministre de la Justice a tenu à préciser que "si l'individu devait être
reconnu pénalement irresponsable suite aux expertises
psychiatriques, celui-ci ne serait pas remis en liberté sans
surveillance judiciaire."
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