Une erreur humaine à l'origine des surirradiations de Toulouse
C'est une erreur humaine qui est à l'orgine de la surexposition de 145 patients à des doses massives de radiations d'avril 2006 à avril 2007 à l'hôpital de Toulouse-Rangueil. Une seule erreur donc (l'utilisation d'un matériel d'étalonnage inadapté), et "non une cascade de dysfonctionnements comme dans le cas d'Epinal", selon le Pr Patrick Gourmelon, directeur de la radioprotection à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, chargé de l'expertise.
Six personnes sont à ce jour décédés parmi les 145 victimes de Rangueil, sans que puisse être établi formellement un lien avec les surirradiations. L'IRSN mène parallèlement une expertise "patient par patient pour déterminer le risque des surdoses reçues sur les parties sensibles du cerveau" et le lien possible entre les surirradiations et les décès. Cette enquête "complexe" doit aboutir en mars 2008.
Cette annonce intervient alors que des membres de SOS irradiés 31, l'association des victimes de surirradiation de l'hôpital de Toulouse, ont été reçus au ministère de la Santé. Des victimes impatientes qui demandent un "traitement égalitaire avec les victimes d'Epinal". Roselyne Bachelot avait promis il y a quinze jours le versement avant Noël d'une avance de 10.000 euros à 500 d'entre eux.
Entre mai 2004 et août 2005, 24 personnes (dont 5 sont décédées) ont été
très fortement surirradiées à l'hôpital Jean Monnet d'Epinal. Depuis, de nouvelles erreurs ont été identifiées dans le même établissement : ce sont quelques 4.900 patients qui ont été surexposés entre 1989 et 2006.
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