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Un sans-papiers séquestrait une sexagénaire pour l'obliger à se marier

Un Tunisien de 28 ans a été arrêté à Bordeaux. Pendant deux mois, il avait roué de coups une sexagénaire pour l'obliger à l'épouser.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La sexagénaire vit seule dans le quartier du Grand Parc, à Bordeaux (pris ici en photo en 2004). (DERRICK CEYRAC / AFP)

FAITS-DIVERS - Rouer de coups une sexagénaire pour l'obliger à se marier. Telle était la technique utilisée par un Tunisien sans papiers de 28 ans dans le but d'obtenir un titre de séjour. L'homme a été interpellé puis déféré au parquet de Bordeaux (Gironde) mercredi 22 août.

Le sans-papiers s'était rapproché en 2011 de sa victime – une femme déficiente mentale de 63 ans – et avait fini par l'empêcher de quitter son domicile pendant près de deux mois, la rouant régulièrement de coups à l'aide d'un gourdin. "Il voulait se marier avec elle afin d'obtenir des papiers et la préparait aux futures investigations des services administratifs en lui faisant apprendre un scénario. Lorsqu'elle répondait mal, elle prenait des coups", a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête.

Un jour d'octobre 2011, la victime a réussi à se réfugier chez des voisins qui l'ont incitée à porter plainte auprès de la police. S'apercevant de son absence, l'homme avait pris la fuite. Il aurait entre-temps fui dans le sud de la France, puis peut-être en Italie. Des renseignements ont finalement permis de l'interpeller à son retour dans la région, lundi, dans le centre de Bordeaux.

Des traces de coups sur tout le corps

En garde à vue, il a nié les accusations portées contre lui, assurant qu'il avait une "relation sentimentale" avec sa victime. Selon le quotidien Sud Ouest, qui a révélé l'affaire, l'examen de cette dernière, qui a perdu 25 kilos pendant son calvaire, a permis de déceler des traces de coups sur tout le corps. L'homme l'aurait obligée à apprendre son nom, sa date de naissance et son adresse et la punissait lorsqu'elle les retranscrivait mal, car elle ne maîtrisait pas bien l'écriture. Il aurait aussi, selon le journal, écrit en grandes lettres son nom sur des meubles et des murs.

La police cherche à vérifier s'il n'aurait pas réussi à "séduire" une seconde victime depuis son retour dans la région fin juillet, une jeune femme présentant elle aussi une déficience mentale, chez qui il se serait installé.

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