Un projet de résidence cible les seniors homosexuels... à l'insu du maire
Après avoir consulté l'ensemble des membres de sa mairie, le
maire de Sallèles d'Aude a délivré en mars dernier un permis de construire à
une société britannique qui proposait de bâtir un village réservé aux seniors. Mardi, c'est en
allant consulter le site internet du projet que l'élu a découvert que la publicité concernant le village en question ciblait directement une population gay.
Surprise du maire
Yves Bastié soutenait depuis longtemps le projet d'une résidence réservée aux plus de 50 ans dans sa commune. En mars, il avait délivré un
permis de construire à la société britannique initiatrice du projet. Ravi, il
avait à l'époque vanté ce projet touristique qui ne coûtait "rien à la
commune" et qui aurait "des retombées économiques non négligeables
localement" .
Le maire de Sallèles d'Aude est tombé des nues
mardi lorsqu'il a découvert la publicité en ligne du projet présenté comme une "oasis
privée pour la communauté gay et lesbienne ".
Incompréhension
Une "oasis
privée pour la communauté gay et lesbienne qui souhaite mener une vie active et
saine dans le climat chaud, amical et sain du sud de la France ". Tel est
le message diffusé en anglais sur le site web de la société Villages Group, à
propos du projet de maison de retraite à Sallèles.
Mercredi déjà, nombreux étaient les internautes à reprocher
au maire son accord pour un projet sectaire.
Mais Yves Bastié, maire de Sallèles, explique qu'il a lui-même été surpris par la nouvelle. S'il dit ne pas "juger ce genre de projet ", il aurait tout de même aimé "en informer sa population ".
Le maire de Sallèles a demandé à ses collaborateurs de vérifier l'information.
Si elle se confirme, bien que surpris, il ne pourra plus faire marche
arrière.
Une première en France
Une fois fini, le projet "Village-Canal du Midi " regroupera
107 maisons individuelles et écologiques, construite dans un "style villageois
traditionnel ". Isolé du monde extérieur par une enceinte. Piscine, sauna, tennis,
gymnastique, bars, restaurants : le nombre d'activités proposé dans ce centre est impressionnant et a un coût. 236.000
minimum par maison, auxquels il faudra ajouter 70 euros par semaine pour les
frais de gestion et management.
Ce genre de résidence pour homosexuels existe déjà dans le monde,
notamment aux Etats-Unis.
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