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Un policier mis en examen deux ans après la mort d'un homme dans un commissariat parisien

Amadou Koumé est mort en mars 2015, après avoir subi un "étrangelement" lors de son interpellation.

Article rédigé par franceinfo
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Des manifestants participent à une marche en hommage à Amadou Koumé, à Saint-Quentin (Aisne), le 30 mai 2015. (MANNONE CADORET / CITIZENSIDE / AFP)

Un policier a été mis en examen après la mort en 2015 d'un homme dans un commissariat parisien, a rapporté une source judiciaire à franceinfo, mercredi 5 avril, confirmant une information du Parisien. Cet agent est poursuivi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". "C'est une véritable avancée dans le dossier", a estimé l'avocat de la famille de la victime, Eddy Arneton, cité par le quotidien. Il avait relancé la procédure après un premier classement sans suite.

Amadou Koumé, un père de famille de 33 ans originaire de Saint-Quentin (Aisne), est mort dans la nuit du 5 au 6 mars 2015. Semblant souffrir de troubles psychiatriques, il s'était rendu dans un bar près de la gare du Nord. Trois équipes de la BAC étaient intervenues pour le maîtriser. "Je suis parti derrière l'individu pour pratiquer un étranglement arrière, a affirmé le policier poursuivi lors d'une audition par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). J'ai réussi à faire venir en arrière Monsieur Koumé qui s'est retrouvé en position assise."

"Il n'y a pas eu de pression exercée sur sa gorge"

Amadou Koumé a continué à se débattre. Le policier l'a alors "retourné sur le ventre", avant de "pratiquer de nouveau un étranglement arrière" et de réussir à le maîtriser. Le père de famille est resté quatre minutes allongé sur le sol, les mains menottées dans le dos, avant d'être porté vers un fourgon. Les policiers ont constaté à l'arrivée au commissariat du 10e arrondissement qu'Amadou Koumé avait fait un malaise. Malgré l'intervention des pompiers, son décès a été prononcé à 2h10, précise Le Parisien.

L'autopsie a conclu qu'Amadou Koumé était mort d'un œdème pulmonaire majeur qui "résulte de l'association d'une asphyxie mécanique par traumatisme cervical et laryngé et d'une intoxication à la cocaïne". Le policier mis en examen se défend toutefois d'être responsable de sa mort. "A aucun moment je n'ai étranglé Amadou Koumé, a-t-il assuré devant la juge. Il n'y a pas eu de pression exercée sur sa gorge." "Tous les témoignages attestent qu'il n'y a eu aucune violence policière et que l'action était légitime, a abondé son avocate, Vannina Versini. Cette mise en examen est totalement injustifiée."

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