Un père incestueux condamné à 14 ans de prison

Les jurés ont suivi en tous points les réquisitions de l'avocat général qui
leur avait demandé de condamner "sévèrement" l'accusé, "en retenant la contrainte morale de type sectaire imposée par Patrick V. à sa fille". L'accusé a donc été condamné à 14 ans de réclusion criminelle, assortie d'un suivi socio-judiciaire comprenant une obligation de
soins pendant cinq ans et d'une interdiction d'entrer en relation avec sa fille
et les trois enfants qu'ils ont eus ensemble entre 1998 et 2001.

Selon le ministère public, l'accusé avait fait de sa famille une
"mini-secte" en la "coupant du monde", en "excluant ceux qui n'adhéraient pas à
sa vérité" et "en manipulant mentalement sa fille" pour la convaincre des
bienfaits de la reproduction consanguine.

L'avocat de l'accusé a expliqué qu'il "risquait de faire appel" . Me Philippe Clarissou, avait plaidé l'acquittement en affirmant que les "éléments de la contrainte morale" n'étaient pas réunis. Il s'est notamment appuyé sur le vide juridique qui entoure l'inceste, non réprimé en tant que tel par le code pénal français.

L'accusé avait affirmé que sa fille, majeure au moment des faits, était consentante. Si ce n'était pas le cas, "il ne se serait jamais rien passé."