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Un pays sur deux dans le monde utilise la torture (ONG)

L'ONG Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT) rend public un rapport intitulé "Un monde tortionnaire". _ Le constat est, en effet, accablant : plus de la moitié des Etats membres de l'ONU recourent à la torture, selon l'ACAT...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France ©REUTERS/Vincent West)

L'ONG rappelle la définition assez large que donnent les Nations Unies de
la torture : infliger une souffrance aiguë, physique ou mentale, de manière
intentionnelle, à la recherche d'un but spécifique, avec l'intervention d'un
agent représentant l'Etat.

  • En Afrique, "les régimes dictatoriaux ou à tendance dictatoriale, tels que
    la Mauritanie, le Soudan, le Zimbabwe, l'Ethiopie, l'Erythrée, la Guinée
    équatoriale et la République démocratique du Congo (RDC), érigent la torture en
    véritable système d'enquête et de répression au service de l'appareil
    sécuritaire", selon l'ACAT.
    _ L'association relève aussi le danger de certaines législations
    antiterroristes qui couvrent la recrudescence de l'usage de la torture : "le cas
    de la Tunisie est à cet égard emblématique".
  • En Amérique Latine, "le recours à des méthodes violentes et notamment à la torture demeure très
    répandu au sein des forces de l'ordre", "héritage de
    décennies de dictatures militaires".
  • En Chine, comme en Iran, la torture a souvent pour objectif d'obtenir des
    aveux en vue d'un procès, selon l'ONG.

    L'ACAT montre aussi du doigt certaines démocraties occidentales, dont
    l'Espagne pour le régime de détention +incommunicado+ (quand un prisonnier n'est
    pas autorisé à communiquer avec des personnes extérieures à son lieu de
    détention), qui entraîne un risque de mauvais traitements et la France pour sa
    "politique pénale privilégiant l'adoption de lois répressives" et la
    surpopulation carcérale.

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