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Un nouveau suicide chez Renault reconnu comme accident du travail

C'est le troisième suicide, chez des salariés du Technocentre de Renault, classé ainsi depuis 2007. Aujourd'hui Le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Versailles a estimé que "la hiérarchie a confié à Raymond D. un objectif à atteindre, sans s'interroger sur la capacité psychique et physique de son salarié à supporter cette charge accrue de travail".
Article rédigé par franceinfo
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C'est une histoire désormais assez vieille - supplantée depuis par la vague de suicides chez France Télécom...
_ On a peut-être oublié un peu vite les suicides au Technocentre de Renault, à Guyancourt, dans les Yvelines - le centre de recherches du constructeur automobile.

Et pourtant... Un ingénieur s'est encore donné la mort en octobre dernier. Trois autres salariés s'étaient suicidés auparavant, en 2006-2007. Deux ont été classés comme accident du travail dès 2007 par une commission de recours amiable, instance paritaire de la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) des Yvelines.

Le dernier cas a été tranché aujourd'hui par le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Versailles. Les juges du TASS ont estimé que “la hiérarchie a confié à Raymond D. un objectif à atteindre sans s'interroger sur la capacité psychique et physique de son salarié à supporter cette charge accrue de travail”. Conclusion : “l'acte suicidaire de M. D. est survenu par le fait du travail”.
_ La lettre que le salarié avait laissé, avant de se pendre, était claire : “je ne peux plus rien assumer, ce boulot c'est trop pour moi, ils vont me licencier et je suis fini”.

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