Un mort dans un incendie: les pompiers ont-ils tardé à intervenir ?
L'enquête devra déterminer les circonstances de l’incendie qui a tué un habitant de Plougonvelin, près de Brest vendredi matin. En cause, la réactivité et la coordination des pompiers du Finistère. Une alerte aurait en effet été donnée par une voisine de la victime plusieurs heures avant l’intervention des pompiers. Celle-ci aurait alors évoqué des “odeurs de fumée”. Un témoignage que l’opérateur n’aurait pas jugé sérieux.
“Nous n’avons pas mesuré l’importance de cet appel. Nous aurions dû aller voir !”, a déclaré vendredi soir le colonel Guilloux, directeur du Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours du Finistère.
Une alerte a finalement été donnée vers 09h suite à un second appel. Mais avant l’intervention des pompiers, les flammes avaient déjà atteint le toit de la maison de la victime. Selon les premières informations, l’homme de 68 ans était probablement déjà décédé dans sa chambre.
Samedi, les deux pompiers présents dans le centre d’appel du Codis ont été entendus par les gendarmes chargés de l’enquête. De son côté, le colonel Guillou a d’ores et déjà annoncé un changement de procédure entre les opérateurs et les chefs de salle du centre de réception des appels.
Vendredi soir, des experts mandatés par la gendarmerie se sont rendus sur place pour tenter d'expliquer les circonstances du drame. Une autopsie du corps de la victime devrait être réalisée dans les prochains jours.
Camille Gignac, avec agences
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