Un mois de prison ferme pour le fondateur de la Tribu Ka
Tribu Ka... Le groupuscule extrémiste avait défrayé la chronique en juillet 2006. Il avait eu le triste privilège de se voir dissous en conseil des ministres. A cause d'une manifestation, deux mois plus tôt, qui avait sensiblement dégénéré. Il faut dire que scander des slogans antisémites en plein quartier juif, rue des Rosiers à Paris, n'était pas vraiment passé inaperçu.
Mais ce n'est pas pour cela que Kemi Seba -- de son vrai nom Stellio Capochichi -- a été condamné aujourd'hui. Juste pour les propos antisémites publiés sur son site Internet. Il estimait ainsi que les institutions
internationales comme la Banque Mondiale, le FMI ou l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) étaient “tenues par les sionistes qui imposent à l'Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d'Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre”.
C'est pour diffamation, incitation à la haine raciale et contestation de crimes contre l'humanité que Kemi Seba a été condamné à un mois de prison ferme, et deux ans d'inéligibilité. Le parquet avait requis cinq mois fermes.
_ Il a aussitôt annoncé son intention de faire appel. Pour ne pas être empêché de se présenter aux élections municipales à Sarcelles, l'an prochain...
Le tribunal l'a également condamné à verser un euro de dommages et intérêts aux six associations parties civiles au procès (dont SOS-Racisme et l'Union des étudiants juifs de France), ainsi qu'entre 500 et 1.000 euros à chacune d'entre elles au titre des frais de justice. Le jugement devra être publié dans Le Monde, Le Figaro et Libération.
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