Un gagnant du loto ruiné accuse sa banque
Décembre 2001, ce père de famille du sud de la France remporte la coquette somme de 900.000 euros au loto.
Il place son pactole dans son agence de la Société générale.
_ Un an plus tard, le gagnant se retrouve au chômage. Son banquier lui propose alors la bourse pour faire fructifier ses économies.
Pendant trois ans, le CAC 40 lui réussit. Le boursicoteur engrange près de 100.000 euros.
La confiance règne avec son banquier. Le directeur d'agence lui octroie même un découvert de 100.000 euros ainsi qu'un prêt immobilier de 200.000 euros.
_ Mais en 2005, la chance tourne et la machine s'emballe. Le client affirme que dès lors, c'est son banquier qui place directement ses actions en bourses. Les sommes "jouées" seraient considérables, jusqu'à un million d'euros par mois. L'avocat du gagnant ruiné parle de 10 millions et demi d'euros placés en bourse pour la seule année 2006. Son client commence à perdre de l'argent...beaucoup d'argent.
En 2007, c'est le coup de grâce. Le directeur d'agence est muté et la Société générale se montre alors beaucoup moins compréhensive. L'ancien gagnant du loto est à découvert de 600.000 euros. Il est sommé de rembourser. La banque devient pressante, elle prend une hypothèque sur sa maison et l'assigne en justice.
Le gagnant du loto riposte. Il attaque la banque “pour avoir manqué à son devoir de conseil et d'information à son égard et avoir ainsi engagé sa responsabilité contractuelle”.
Sollicitée, la Société générale se refuse à tout commentaire.
Sandy Dauphin, avec agences
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