Un CRS réclamait des relations sexuelles pour effacer des PV

Un CRS de l'A13 a été mis en examen à Versailles (Yvelines) pour "exhibition sexuelle" et "corruption passive", puis écroué, mardi 10 septembre, après avoir effectué des avances sexuelles contre la promesse d'effacer des procès-verbaux, selon le parquet. Il est également mis en examen pour des "faits multiples" plus anciens, a ajouté le parquet de Versailles, sans donner plus de détails. L'enquête le visant avait été confiée à l'IGPN, "la police des polices". 

Selon Le Parisien (article payant), qui a révélé l'affaire, les faits remontent au 19 août. Le policier de la compagnie autoroutière, seul à bord d'un véhicule de police, a intimé à une femme de 35 ans l'ordre de s'arrêter sur une aire de repos de Morainvilliers (Yvelines), sur l'A13. "Il relève une série d'infractions sur le véhicule de l'automobiliste (...), entre dans sa voiture pour rédiger les amendes avant de lui demander de le rejoindre". "Stéphanie voit alors le policier, le pantalon baissé et en état d'excitation", relate le quotidien.

Devant le refus de la mère de famille, "le policier se rhabille, ne la verbalise pas et propose de raccompagner la jeune femme chez elle", poursuit Le Parisien, qui précise que le policier est passé aux aveux. "Il a reconnu la matérialité des faits", souligne une source proche de l'affaire. Il explique qu’il a obéi à une pulsion sexuelle difficilement réprimable. Le CRS, âgé de 34 ans, avait un casier judiciaire vierge, mais en 2011, il avait déjà proposé à une jeune femme de détruire une amende "contre une nuit d'amour". "La jeune femme l’avait éconduit, l’amende avait été détruite mais la plainte déposée contre lui avait suivi son cours."