Cet article date de plus de treize ans.

Un agent des RG enquête sur la religion des salariés de la région Rhône-Alpes

Surprise au service des ressources humaines de la région Rhône-Alpes. Mi-septembre ils ont reçu un mail de la police Rhône, leur demandant s’ils avaient des salariés de "confession autre que chrétienne". Selon le ministère de l'Intérieur, il s’agirait de l’initiative d’un agent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Le style est pourtant courtois : “Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer si parmi votre personnel, vous avez des agents de confession autre que chrétienne. Dans l'affirmative pouvez vous me dire si certains d'entre eux ont demandé des aménagements d'horaires ou de service pour pratiquer leur religion”.
_ Ce mail, reçu le 16 septembre, provenait de la police du Rhône, plus exactement d'un agent de la sous-direction de l'Information générale (SDIG) de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône (DDSP). Un service plus familièrement connu sous son ancienne dénomination : les Renseignements Généraux.

Selon la police du Rhône, cette enquête des “RG” aurait été lancée à la demande de l’Association des maires de France. Le problème, c’est que l’association en question le nie formellement.

Scandalisé, le président du conseil régional, le socialiste Jean-Jack Queyranne, s'est retourné vers le ministère de l’Intérieur.
_ La ministre, Michèle Alliot-Marie, en est, semble-t-il, tombée de son siège. Son cabinet assure que cette demande des “RG” est “inadmissible et déplacée”. Le ministère a donc ordonné une enquête interne dont France Info a pu connaître les premiers résultats. Il s’agirait d’une initiative individuelle.

Le directeur départemental de la DDSP du Rhône, Jacques Signourel, a pour sa part indiqué que ce mail était “une initiative maladroite et condamnable”, d'un “brigadier d'une quarantaine d'années”.

Si l'enquête conclut à la faute, le fonctionnaire indélicat risque une sanction allant de l'avertissement à la révocation.

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.